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Turquie: la livre repart mais la crise menace toujours

Avec notre correspondant à Istanbul,  Alexandre Billette

Avec cette annonce, on pourrait croire que la Banque centrale a repris son indépendance du pouvoir politique puisque Recep Tayyip Erdogan se pose depuis toujours comme le premier pourfendeur des taux d’intérêt élevés afin de stimuler le crédit et la croissance.

Mais en réalité les autorités bancaires n’auraient pas pu prendre cette décision sans le feu vert du palais présidentiel. Signe implicite qu’Ankara reconnaît aujourd’hui que la politique économique actuelle devait absolument prendre une autre direction.

Certes, le président turc a bien insisté en affirmant que cette décision n’était pas la sienne, et qu’il s’en distanciait. Mais dans l’immédiat la réaction des marchés a été positive, la livre turque a bondi après avoir perdu 40 % de sa valeur face au dollar cette année. Le message envoyé par la Banque centrale a donc été bien reçu. Il risque cependant d’être insuffisant pour rassurer les marchés, alors que de l’avis de la plupart des économistes la Turquie devrait connaître une période de profonde récession au cours des prochains mois.


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