«Gilets jaunes»: une mobilisation en baisse émaillée d’incidents à Paris
Un peu plus de 106 000 personnes ont manifesté samedi en France, dont 8 000 à Paris, dans le cadre de l’ « Acte 2 » du mouvement de ras-le-bol fiscal des « gilets jaunes », a annoncé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner dans la soirée. Le ministre a fait état 1 619 actions sur la voie publique, soit un peu plus d’un tiers de la mobilisation constatée il y a une semaine, de près de 300 000 personnes.
Au total, 130 personnes ont été interpellées en France, dont 42 à Paris, où l’occupation des Champs-Elysées a été émaillée de violences et dégradations. Les affrontements avec les forces de l’ordre s’y sont déroulés tout l’après-midi avant que la situation ne commence à revenir à la normale en début de soirée. Les manifestants voulaient atteindre le palais de l’Elysée mais ils ont été stoppés avant la place de la Concorde. Le président Emmanuel Macron a réagi sur Twitter en exprimant sa « honte » et en dénonçant les actes de violence.
Toute la classe politique concernée
Le désaveu exprimé par les « gilets jaunes » concerne l’ensemble de la classe politique. Preuve du malaise des partis face à ce mouvement venu de la base, beaucoup de dirigeants de formations politiques soutenaient ce samedi les « gilets jaunes ».
Le Rassemblement national, la France insoumise, Les Républicains, partis communiste et socialiste étaient derrière les manifestants mais aucun, mis à part le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, ne se sont affichés aux cotés des manifestants. Ni Marine Le Pen, ni Jean-Luc Mélenchon, ni Laurent Wauquiez, qui avait pourtant franchi le pas le week-end dernier.
Un mouvement très hétérogène
Une mise en retrait qui s’exprime sans doute par un constat : celui d’un mouvement très hétérogène ou se côtoient -chose rare- gauche, droite, extrême droite, extrême gauche, abstentionnistes et même des déçus du macronisme.
S’il est un gagnant politique à la journée de ce samedi, c’est peut-être Marine Le Pen. En l’accusant d’être à l’origine de la présence de « séditieux » au sein des « gilets jaunes » sur les Champs-Elysées, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a placé, encore une fois, la présidente du parti d’extrême droite en position d’opposante numéro un.
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