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Que va annoncer Emmanuel Macron pour sortir de la crise ?

Un plan d’action choc. En début de semaine, lorsqu’Emmanuel Macron s’adressera aux Français, il n’aura d’autre choix, semble-t-il, que celui des propositions claires, efficaces et à échéance quasi immédiate. Le Journal du dimanche fait en effet état de plusieurs mesures-chocs auxquelles l’exécutif, et plus généralement la majorité, songerait pour apaiser les tensions qui règnent depuis bientôt un mois dans le pays. Pas de «  changement de cap  », assure-t-on, mais quelques nouvelles solutions concrètes et un calendrier accéléré.

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Le seul renoncement à l’augmentation de la taxe carbone ne pouvait de toute évidence pas suffire à éteindre l’incendie. Selon le JDD, l’application de certaines mesures déjà inscrites à l’agenda devrait d’abord être avancée. La suppression de la taxe d’habitation, prévue pour 2021 pour l’ensemble des Français, devrait ainsi intervenir plus rapidement. L’hebdomadaire évoque également des gestes symboliques, notamment un «  coup de pouce au minimum vieillesse  », geste en faveur des retraités.

Quelles mesures pour compenser les dépenses supplémentaires  ?

Toujours selon l’hebdomaire, Emmanuel Macorn pourrait envisager une baisse de l’impôt sur le revenu, promesse de campagne exposée face à Marine Le Pen lors du débat de la présidentielle 2017. Muriel Pénicaud propose de son côté une prime mobilité adressée dès 2019 aux «  sept Français sur dix qui se rendent à leur travail en voiture  ». Édouard Philippe, lui, a annoncé une «  prime Macron  », une prime salariale pour les bas salaires versée par les entreprises, et qui échapperait aux cotisations et à l’impôt. Le patronat plaide cependant pour que cette prime ne soit pas obligatoire. Le débat est loin d’être tranché.

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Le Journal du dimanche estime le coût de l’ensemble des mesures qui pourraient être annoncées dans les jours qui viennent entre 12 et 15 milliards d’euros. Une dépense imprévue qu’il s’agira de compenser en évitant, on l’imagine, de mettre à contribution les foyers français. L’exécutif pourrait décider de retarder une mesure phare de son programme en 2017 : la diminution de l’impôt sur les sociétés, de 33,3 % à 25 % à l’horizon 2022, moyenne européenne.

Invité sur le plateau de LCI ce dimanche, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a concédé que le gouvernement a «  sous-estimé le besoin de nos concitoyens de prendre la parole, de dire les difficultés qui sont les leurs et d’être associés à la construction des solutions  », tout en excluant de se limiter «  aux mesures d’urgence  », ce qui ne traiterait «  que les symptômes  ».


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