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Dijon : un étudiant meurt après un choc subi lors d’un match de rugby amateur

Nathan Soyeux, 23 ans, est décédé dimanche 6 janvier 2019. Le jeune homme, étudiant en cinquième année à l’école supérieure d’ingénieurs de recherche en matériaux et infotronique (Esirem) de Dijon, était hospitalisé depuis le 24 novembre 2018. Il avait été admis après avoir subi un choc lors d’un match de rugby dans le cadre d’un tournoi inter-écoles.

Le choc subi par l’étudiant originaire de Chaumont, en Haute-Marne, qui n’était pas licencié à la Fédération française de rugby (FFR), a eu lieu lors d’un plaquage par un joueur adverse. D’abord assis et conscient au bord du terrain, le joueur s’est plaint de nausées avant de perdre connaissance un peu plus tard.

Transporté au CHU de Dijon, le joueur a été plongé dans un coma artificiel pendant une dizaine de jours, à l’issue desquels les médecins avaient d’abord espéré le réveil du jeune homme, mais son état de santé s’était finalement récemment dégradé.

L’un de ses amis lui rend hommage dans un message posté sur Facebook dimanche en début d’après-midi. « Non, il n’était pas joueur de rugby professionnel, non il ne jouait pas dans un grand club mais aujourd’hui, après s’être battu pendant plus de 40 jours dont 10 dans le coma, un choc reçu lors d’un match de rugby a eu raison de lui », témoigne Quentin. 

« Quelle tristesse, quel bouleversement de voir des personnes que l’on connaissait partir si jeune, à cause de notre sport, que l’on aime tant mais que nous sommes emmenés à détester », ajoute-t-il.
 

Débat sur la dangerosité du rugby

L’école d’ingénieur fait elle aussi part de sa tristesse. « L’Esirem apporte tout son soutien à la famille et aux proches de Nathan. La famille de l’ESIREM est endeuillée« , indique un message publié ce lundi 7 janvier 2019 sur la page Facebook de l’école.

Depuis plusieurs mois, le débat sur la dangerosité du rugby est relancé. Fin décembre 2018, après la mort d’un jeune espoir du Stade Français – le troisième en moins de sept mois – la Fédération Française de Rugby (FFR) et la Ligue nationale de rugby (LNR) ont organisé une réunion exceptionnelle dédiée à la sécurité.

Elles ont proposé d’abaisser la ligne autorisée de plaquage des épaules à la ceinture, d’interdire le plaquage à deux joueurs et de pénaliser beaucoup plus durement celui tête contre tête. Une proposition qui n’a pas encore été mise en pratique.
 


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