A la Une

« On voit les gens dans la joie » : le Festival de théâtre d’Avignon retrouve le public

Après une édition 2020 annulée à cause du Covid-19, le 75e festival d’Avignon s’ouvre lundi 5 juillet. Jusqu’au 25 juillet, le plus grand théâtre du monde et sa majestueuse Cour d’honneur du palais des papes retrouvent le public avec « une folle impatience », estime le directeur, Olivier Py. C’est Isabelle Huppert dans La Cerisaie de Tchekhov, mise en scène par Tiago Rodrigues, qui ouvre l’édition. Mais que ce soit, dans le in comme dans le off, les festivaliers sont à la fois impatients, mais aussi un peu inquiets à cause de la crise sanitaire.

Dans une salle de la Manufacture, haut lieu du off à Avignon, on répète Partez devant, courte pièce pour deux comédiens. « On n’en peut plus, rigole l’une des comédiennes. On voit à quel point les gens sont dans la joie. »

« Ça mobilise vachement notre force et notre envie d’être généreux et de rencontrer tout le monde. »

Une comédienne

à franceinfo

La metteuse en scène Loreline Le Bris-Cep est fébrile et impatiente. Sa pièce était déjà programmée en 2020. Ironie du sort, elle parle de deux jeunes colocataires qui, dans leur petit appartement, se posent beaucoup de questions. « Est-ce qu’on est vraiment heureux comme ça ? Est-ce qu’il n’y a pas d’autres choses à trouver ? Je pense que toutes les générations se retrouvent à un endroit dans ce texte qui est très actuel, même s’il a été écrit il y a déjà quatre ans. » 

De mémoire de festivalier, on n’avait jamais vu Avignon aussi calme avant l’ouverture. Le public, lorsqu’il arrivera, aura peu de restrictions sanitaires : pas de jauge ni de pass sanitaire, sauf pour la Cour d’honneur. Cependant, il faudra porter le masque de midi à 1 heure du matin à l’intérieur des remparts.

La billetterie du In affiche complet mais dans le off, les 1 070 spectacles, contre 1 600 en 2019, attendent le public. Émilie Audrain, co-directrice de la Manufacture juge qu’entre « les contraintes et des incohérences données au dernier moment, comme le fait de nommer deux responsables Covid par compagnie, c’est compliqué à mettre en œuvre concrètement. Ça suppose une journée de formation par équipe. Il y a aussi le port du masque intra-muros », liste-t-elle.

« C’est plein de petits détails mais on est aussi sérieux et en place pour accueillir le public de façon conviviale avec beaucoup d’émotions. »

Émilie Audrain

à franceinfo

Émotion sereine chez Tiago Rodrigues, le metteur en scène portugais qui accumule les découvertes : première chez Tchekhov avec La Cerisaie et Isabelle Huppert, et première Cour d’honneur. « C’est un lieu où très facilement on trouve le désir de faire du théâtre pour un théâtre de la simplicité, sans feu d’artifice, qui est peut-être le théâtre qui marche le mieux à la Cour d’honneur. J’ai commencé à ressentir les derniers jours que la cour nous soutient », conclut-il. 


Continuer à lire sur le site France Info