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Haïti : le président Jovenel Moïse assassiné par un commando, l' »état de siège » déclaré

Stupeur en Haïti. Le président Jovenel Moïse a été assassiné tôt dans la matinée, mercredi 7 juillet, chez lui, par un commando. « Le président a été assassiné chez lui par des étrangers qui parlaient l’anglais et l’espagnol. Ils ont attaqué la résidence du président de la République », a déclaré le Premier ministre sortant Claude Joseph.

Le chef du gouvernement haïtien a condamné « cet acte odieux, inhumain et barbare » et appelé « la population au calme ». Claude Joseph a par ailleurs assuré que « la situation sécuritaire du pays » était « sous contrôle ». L’épouse de Jovenel Moïse a également été blessée dans l’attaque et hospitalisée, a précisé le Premier ministre sortant d’Haïti.

Dans un communiqué, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a présenté « ses plus sincères condoléances à sa famille ainsi qu’au peuple haïtien », « au nom de la France ». Avant de condamner « ce lâche assassinat ». « Toute la lumière devra être faite sur ce crime qui intervient dans un climat politique et sécuritaire très dégradé. J’invite l’ensemble des acteurs de la vie politique haïtienne au calme et à la retenue », a-t-il ajouté. 

Plus tôt dans la journée, la Maison Blanche a condamné ce « terrible » assassinat, tandis que Boris Johnson s’est dit « choqué » par cet « acte odieux ». La République dominicaine a ordonné la « fermeture immédiate » de sa frontière avec Haïti. 

Le Premier ministre a déclaré l’« état de siège » octroyant des pouvoirs renforcés à l’exécutif quelques heures après l’assassinat du président. « Dans la stricte application de l’article 149 de la Constitution, je viens de présider un Conseil des ministres extraordinaire et nous avons décidé de déclarer l’état de siège sur tout le pays », a-t-il déclaré.

Venu du monde des affaires, Jovenel Moïse, 53 ans, avait été élu président en 2016 et avait pris ses fonctions le 7 février 2017. Haïti est gangrené par l’insécurité et notamment les enlèvements contre rançon menés par des gangs jouissant d’une quasi impunité. Une situation qui valait à Jovenel Moïse, accusé d’inaction, d’être confronté à une vive défiance.


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