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Mila à la Grande mosquée de Paris : « Un motif d’espoir immense, une démarche d’apaisement », selon son avocat

Maître Richard Malka, l’avocat de Mila, a commenté vendredi 9 juillet sur franceinfo la visite de sa cliente, la veille, à la Grande mosquée de Paris en compagnie de son recteur Chems-Eddine Hafiz, la qualifiant de « motif d’espoir immense » et de « démarche d’apaisement ».

« C’est un motif d’espoir immense, d’abord pour Mila parce qu’elle s’éloigne des caricatures. La seule personne qu’elle a jamais blessée quand elle avait 16 ans et demi et qu’elle parlait sur Instagram, c’est la personne qui l’avait insultée en raison de son orientation sexuelle. Elle n’a jamais voulu blesser qui que ce soit d’autre », rappelle l’avocat.

« Cette démarche était évidemment une démarche d’apaisement », ajoute-t-il, « c’est une manière de dire : je n’ai absolument rien contre les musulmans. L’islam c’est autre chose, c’est une religion. On peut avoir l’avis que l’on veut sur les religions. (…) Ça montre qu’on dialogue entre personnes qui ne sont pas d’accord, qui n’ont pas la même vision du monde, qui n’ont pas la même religion, et ça n’empêche pas de se serrer la main, de se rencontrer, et de mieux se parler ensemble ».

Richard Malka y voit une « image de fraternité, d’ouverture, que l’on doit au recteur de la Mosquée de Paris qui est un grand humaniste, qui a du courage et qui donne une image de l’islam qui tend la main, une merveilleuse image qui, je pense, correspond davantage à la réalité de l’immense majorité des musulmans de France, plutôt que celle que véhiculent ceux qui envoient des messages haineux réclamant des lapidations et des décapitations ».

« Cette visite à la Grande mosquée a été un grand moment d’émotion. C’est important qu’elle voie que l’islam est divers, comme toutes les religions, et qu’il y a différentes voies, et celle que l’on a vue hier n’est pas forcément celle qui fait le plus de bruit mais c’est en tout cas une voie très positive », conclut Richard Malka.

Mercredi, 11 des 13 personnes jugées pour le cyberharcèlement de l’adolescente – aujourd’hui âgée de 18 ans – ont été condamnées à des peines allant de quatre à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.


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