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Tour de France 2021 : « Je ne peux pas y croire », réagit Mark Cavendish après avoir égalé le record de victoires d’étape d’Eddy Merckx

Mark Cavendish s’est affirmé encore un peu plus comme le meilleur sprinteur de l’histoire, vendredi 9 juillet. À Carcassonne, le Britannique n’a pas manqué l’occasion d’égaler Eddy Merckx et ses 34 victoires d’étape sur le Tour de France en remportant le sprint de la 13e étape. Une performance qui le classe directement dans la légende du Tour mais que le « Cav » avait encore du mal à réaliser quelques minutes après la course.

« Je ne peux pas y croire. Ça a été tellement incroyable. Il faisait tellement chaud, c’était tellement dur, expliquait Mark Cavendish après sa victoire, les traits tirés par la fatigue. Ça a été différent. Gagner au Tour, c’est quelque chose de différent. Ce soir, je suis brisé. »  Alors que le mercure a frôlé les 30°C à Carcassonne, Cavendish a passé une journée plus épuisante qu’attendue. L’étape était déjà la deuxième plus longue de ce Tour de France 2021 ; à cette difficulté s’est ajoutée la chute du capitaine Tim Declercq à 65 kilomètres de l’arrivée.

La formation belge a dû se réorganiser pour envoyer le maillot vert dans les étoiles. Julian Alaphilippe, tout champion du monde qu’il est, a fait le boulot comme un équipier modèle en prenant le vent en tête de peloton pour revenir sur Quentin Pacher (B&B Hotels-KTM). « Quand ca finit comme ça, ça fait vraiment plaisir, savourait Julian Alaphilippe. L’équipe a fait un énorme travail. Dans le final, quand j’ai entendu qu’il avait gagné, c’était chouette. »

« L’équipe a beaucoup travaillé, moi je suis content de m’être dévoué à lui. »

Julian Alaphilippe

à franceinfo: sport

Absent du Tour depuis 2018, Mark Cavendish est revenu de loin pour écrire l’histoire en ce vendredi de juillet. Après sa dernière victoire sur la Grande Boucle en 2016, le « Cav » a souffert, physiquement et mentalement puisqu’une dépression lui est diagnostiquée en 2018. Loin de son meilleur niveau, il quitte Bahrain-McLaren (aujourd’hui Bahrain Victorious) et se voit offrir une place chez Deceuninck-Quick Step. Finalement, Patrick Lefevere le sélectionne sur le Tour pour pallier le forfait de Sam Bennett.

« Il y a parfois des histoires qu’on ne croit pas par avance. Je l’ai repêché et je ne regrette pas », admettait le manager général après la victoire de son poulain. « C’est une belle lecon d’abnégation. Il aurait pu s’arrêter où il était avec la carrière qu’il a », poursuivait Alaphilippe.

Si Cavendish a égalé Eddy Merckx, l’homme de Man a écarté toute comparaison avec le Cannibale, cinq fois vainqueur du Tour de France. « On ne peut jamais comparer les coureurs à Merckx. Il restera toujours le plus grand cycliste de tous les temps. C’est une icône pour tout le monde. La plupart de mes victoires sont des sprints massifs. Je ne pense pas qu’on puisse se comparer à lui. » Il pourrait pourtant le dépasser d’ici l’arrivée sur les Champs-Élysées, dimanche 18 juillet.


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