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Covid-19: le Tibet fait lui aussi les frais de la politique «zéro Covid» de la Chine

Publié le : 17/09/2022 – 16:26

Selon les chiffres officiels, neuf nouveaux cas de Covid et 95 cas asymptomatiques ont été rapportés vendredi au Tibet. Sur les réseaux sociaux, certains internautes disent être confinés depuis près de deux mois et manquer de nourriture.

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Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Des clients qui courent dans les rayons de Cotsco et d’Ikea à Shanghai à cause d’un soupçon de cas de Covid à l’intérieur du magasin… Un cas positif ou même un cas contact et c’est risquer de se retrouver coincés à l’intérieur des magasins par les brigades sanitaires. Ces images ont fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours en Chine, car la scène se passe dans la capitale économique chinoise. 

Situation chaotique

Pour les régions du grand ouest, la chanson du « zéro Covid » est la même, sauf qu’on ne l’entend pas ou peu. Les confinés de Lhassa en savent quelque chose. Les premiers cas locaux ont été identifiés le 8 août dernier, selon les témoignages relevés par le site WhatsOnWeibo. Depuis, certains habitants de la capitale de la région autonome tibétaine disent être à l’isolement depuis 42 jours. Des images de bus transportant les résidents vers des centres de quarantaine ont notamment circulé sur Twitter – réseau censuré en Chine –, avec des problèmes signalés ailleurs en pareilles circonstances, notamment lors du très long confinement de Shanghai au printemps dernier.

Les témoins parlent d’une situation chaotique : « La dernière fois que j’ai réussi à acheter de la nourriture, c’était il a un mois et demi, confie un habitant de Lhassaau South China Morning Post. Maintenant, il ne me reste que quelques pommes de terre, des oignons et du riz. » D’autres disent ne pas comprendre pourquoi la situation perdure, avec des nouveaux cas d’infections qui surviennent alors que personne ne sort de chez soi. Les confinés du Tibet ont peur d’être oubliés.

Des témoignages similaires ont été entendus récemment à Yining dans le Xinjiang, après des semaines de silence, en raison d’une censure des médias encore plus agressive dans ces régions considérées comme sensibles politiquement par les autorités.


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