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Parité en politique : des élus socialistes appellent à une réforme des statuts du PS pour relancer le combat

Le groupe socialiste à l’Assemblée est passé de 14 femmes sur 28 membres fin juin à 11 femmes sur 31 députés actuellement, en comptant les apparentés.

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France Télévisions

Publié le 17/09/2022 16:35 Mis à jour le 17/09/2022 16:51

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Des élues, ex-élues ou cadres du PS ont déploré, samedi 17 septembre, « un coup d’arrêt » à la progression vers la parité en politique aux législatives, y compris dans le groupe socialiste, et proposent de réformer les statuts du parti à la veille de ses journées parlementaires. « La période politique qui s’ouvre n’incite pas à l’optimisme », pour Gabrielle Siry-Houari, porte-parole du PS et autrice du texte publié par le JDD, et co-signé par une soixantaine d’élus, ex-élus, cadres locaux ou militants.

« Le droit à l’IVG est remis en cause aux États-Unis, l’extrême droite s’ancre au coeur de nos institutions (…) la lutte pour l’égalité femmes-hommes doit être une priorité nationale », poursuit la porte-parole. La tribune pointe notamment la baisse du nombre de députées comme un « coup d’arrêt ». 215 femmes (37,3%) avaient été élues à l’issue du second tour aux dernières législatives, contre 224 en 2017(38,8%). En 2012, les femmes élues députées étaient 155.

« Le Parti socialiste porte historiquement le combat de la parité », rappellent les signataires, déplorant que « faute d’un volontarisme suffisant » la baisse ait touché le groupe PS passé à « un tiers de femmes », alors qu’il « était parfaitement paritaire ». Dans le détail, le groupe socialiste à l’Assemblée est passé de 14 femmes sur 28 membres fin juin à 11 femmes sur 31 députés actuellement, en comptant les apparentés. Les signataires appellent ainsi à une réforme des statuts du PS, pour aller notamment vers « une parité sur les circonscriptions gagnables, et pas simplement une parité globale qui laisse les meilleures circonscriptions aux hommes » avec la nomination d’un ou une « responsable aux élections ».

Les élus appellent également à « imposer une limitation des mandats dans le temps ». Elles demandent aussi de « faciliter l’engagement en politique chronophage quand le temps est la ressource rare pour de nombreuses femmes », en adaptant les horaires et formats des réunions, en développant « des accueils pour les jeunes enfants aux événements » du PS, et en « systématisant dans toutes les instances l’alternance femmes-hommes dans les prises de parole ».


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