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Procès de l’attentat de Nice: l’ex-président François Hollande à la barre

Publié le : 10/10/2022 – 23:56

Au procès de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, la cour a entendu lundi 10 octobre l’ex-président François Hollande et son Premier ministre de l’époque Bernard Cazeneuve. Alors que de nombreuses victimes ont dénoncé à la barre la faible présence des forces de l’ordre ce soir-là, tous deux ont surtout été interrogés sur la sécurisation de la Promenade des Anglais. La question fait l’objet d’une information judiciaire toujours en cours, mais la cour a souhaité que les deux anciens dirigeants répondent aux interrogations, « légitimes » selon elle, des victimes et leurs proches.

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Avec notre envoyée spéciale, Laura Martel

Tous deux le reconnaissent d’emblée, quand il y a attentat, « c’est un échec ». Pour autant, les célébrations du 14-Juillet auraient-elles dû être annulées face à une menace terroriste toujours élevée ?

« Il fallait montrer que nous voulions vivre tout en prenant des mesures de protection », soutient François Hollande, qui assure : « Il n’y a pas eu de relâchement » avant l’attentat.

« Le 11 juillet, j’ai dit à tous les préfets : l’Euro est terminé, mais la menace terroriste continue d’exister », renchérit Bernard Cazeneuve.

Aux avocats qui relaient les critiques des parties civiles sur le manque de forces de l’ordre ce soir-là, le ministre oppose que 64 policiers nationaux étaient alors déployés sur la Promenade, 107 à Nice, soit 20% d’effectifs en plus que l’année précédente.

« Est-ce qu’on avait les moyens d’assurer la sécurité ? La réponse du préfet et du maire de Nice a été « oui » », souligne pour sa part François Hollande, qui rappelle que le terroriste n’avait fait l’objet d’aucun signalement.

Quant à l’absence de plots en béton pour bloquer l’accès à la Promenade, Bernard Cazeneuve pointe que le dispositif choisi visait plutôt à favoriser l’accès des secours et prévenir un effet de nasse en cas de panique.

« C’est cette logique qui a prévalu et qui n’a pas fonctionné », constate le ministre, qui martèle que « 100% de précaution n’entraîne pas un risque zéro ».

Même si les deux hommes ont souligné être venus répondre au « légitime besoin de vérité » des parties civiles, ces auditions n’ont au final apporté aucun élément nouveau ou, en tout cas, aucun élément relatif aux accusés et à ce qu’on leur reproche dans ce procès.

Les auditions de parties civiles reprennent ce mardi 11 octobre.

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