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PSG-OM : calme et libéré, Neymar tient enfin son Classique de référence

Cinq ans après son arrivée, Neymar a dompté le Classique. Dimanche 16 octobre, le Brésilien a été dans tous les bons coups parisiens lors de la victoire contre Marseille (1-0) au Parc des Princes. Le seul buteur de la rencontre s’est montré disponible et aurait pu, avec plus de justesse de ses coéquipiers, distiller deux passes décisives. Irréprochable dans son état d’esprit, le Brésilien à l’histoire contrastée face à l’OM (3 buts mais 2 cartons rouges et deux blessures en 8 matchs avant celui du soir), a enfin ébloui un Classique.

Positionné dans un rôle de faux numéro 9 sur le papier, « Ney » a en réalité beaucoup dézoné dans une première mi-temps où le bloc parisien était bas, pour mieux jaillir en contre. Il n’était pas rare de voir le Brésilien lancer Kylian Mbappé ou Lionel Messi depuis son propre camp, profitant des espaces laissés par les défenseur marseillais.

Illustration de ce rôle de rampe de lancement, il a été le Parisien le plus en vue avec 89 ballons touchés et 5 dribbles, les plus hauts totaux de son équipe. Sa position plus basse qu’à l’accoutumée s’est traduite par plusieurs fautes subies dans le rond central. Le tacle trop saignant de Samuel Gigot, qui a valu un rouge au défenseur (72e), a aussi été commis dans cette zone. Mais plus que ses statistiques brutes, le Parisien a surtout rayonné par un langage corporel traduisant un esprit libéré.

Depuis le début de son aventure parisienne, il a pu être de bon ton de fustiger le caractère individualiste de Neymar. De tels reproches ne peuvent pas lui être faits dimanche. Le Brésilien a joué pour les autres et son but (45e+2) est intervenu sur son seul tir tenté, d’un intérieur du pied droit subtil. Preuve de son altruisme, il n’a pas flanché au moment de laisser un coup franc en excellente posture à Messi (35e, sur la barre).

Evidemment, le « Ney » a connu un déchet relatif dans son jeu (86% de passes réussies, deuxième pire total parisien). On serait tatillons de lui reprocher une esquisse de simulation sur un tacle juste de Leonardo Balerdi en deuxième mi-temps. Car en réalité, l’impression globale laissée par Neymar a été d’une sobriété et d’une justesse rares, dans son jeu comme dans son attitude.

Nerveux dans un match musclé à Reims samedi dernier, il a, au contraire, été ce soir d’un calme olympien. Il y aurait pourtant eu de quoi s’énerver, lorsque le Brésilien a été séché à de nombreuses reprises par Jordan Veretout ou Valentin Rongier. Il y avait aussi matière à s’emporter sur le tacle très rugueux de Gigot. Mais, concentré sur sa partition, Neymar, qui a souvent dégoupillé face à l’OM, n’a cette fois pas fait de vagues. L’ovation du Parc des Princes à sa sortie, à la 88e, en était d’autant plus méritée.


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