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Changement d’heure : la nuit, qui va tomber plus tôt, augmente le risque d’accidents, rappelle l’association Prévention routière

« C’est très important de se rendre visible. Le plus efficace ce sont les bandes rétro-réfléchissantes« , a expliqué samedi 29 octobre sur franceinfo Anne Lavaud, déléguée générale de l’association Prévention routière qui, comme chaque année, alerte sur le danger du changement d’heure.

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franceinfo : Est-ce un moment plus dangereux qu’un autre ?

Anne Lavaud : C’est le moment où le partage de la rue et de la route prend une nouvelle tournure parce qu’il faut composer avec la nuit. Ce sont des moments beaucoup plus accidentogènes. Pour les piétons, entre le mois d’octobre et le mois de janvier, cela concentre 43 % de la mortalité des piétons. 60 % des accidents mortels des usagers de trottinettes ont lieu de nuit. Donc, le paramètre de la nuit est important.

Quel est le problème ?

La nuit tombe plus tôt, donc les moments de pointe des déplacements se retrouvent progressivement dans la nuit. On ne se rend pas compte qu’il faut être visible, qu’il faut faire attention aux autres et vérifier ses capacités de vision de nuit. On a interrogé les Français et 58 % d’entre eux disent sentir un danger par rapport à cette circulation de nuit.

Quels conseils donnez-vous pour limiter les accidents ?

L’association Prévention routière, comme tous les ans, installe des ateliers de vérification de la vision et des éléments d’éclairage que l’on soit automobilistes, piétons ou cyclistes. Quand on est piétons, trottinettistes ou cyclistes, il faut se rendre visible. Quand on est juste avec son manteau, on est visible à 30 mètres par un automobiliste. Si on a des éléments rétro-réfléchissants, on est visible à 150 mètres. Il faut savoir que, à 50 km/h, une voiture sur sol sec met plus de 30 mètres pour s’arrêter. Donc, c’est très important de se rendre visible. Le plus efficace, ce sont les bandes rétro-réfléchissantes.

Êtes-vous pour que les communes maintiennent un éclairage public même s’il n’y a peu de monde ?

On a un label qui s’appelle « Villes et villages prudents » qui labellise toutes les communes qui agissent en termes de prévention des risques routiers. On s’est réuni pour savoir comment on pouvait composer avec la sobriété énergétique et la prévention du risque pour les usagers de la rue et de la route. Il s’avère que c’est une évidence que tous les obstacles, les chicanes, les pots de fleur devraient être équipés d’éléments rétro-réfléchissants de manière à ce que, si l’éclairage public est coup, on puisse les voir.


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