
Publié le : 31/10/2022 – 09:36
Un journaliste iranien résidant en France depuis deux ans avec sa femme et son enfant est détenu en Iran depuis le 28 septembre. Vahid Shamsodinnezhad a été arrêté dans le Kurdistan iranien alors qu’il travaillait pour la chaîne de la télévision Arte. Antoine Védeilhé, directeur de la boîte de production (Keyi Productions) avec laquelle Vahid collaborait, appelle à sa libération.
« Il n’y a qu’une demande au final, c’est que Vahid soit libéré immédiatement, il n’y a aucune raison que Vahid soit incarcéré un jour de plus ». Antoine Védeilhé, directeur de Keyi production pour laquelle Vahid Shamsodinnezhad travaille, est clair, seule la libération de Vahid Shamsodinnezhad est envisageable.
L’arrestation du journaliste iranien a été annoncée samedi 29 octobre par Arte, la chaîne de télévision qui collabore avec Vahid Shamsodinnezhad via la société de production.
Iranian journalist Vahid Shamsoddinnezhad @VShamsodin, a France resident covering Iran protests for @ARTEfr & Keyi Productions, has been arrested in Saqqez, the hometown of Mahsa Amini on September 28, ARTE confirmed, expressing deep concern and calling for his rapid release. pic.twitter.com/1hotxhI7zB
— Iran International English (@IranIntl_En) October 30, 2022
« La première chose qu’il a faite en se rendant à Téhéran, c’est de se rendre au ministère de l’information pour déposer une copie de sa carte de presse française et une lettre d’accréditation d’Arte pour s’enregistrer, comme l’exige la loi iranienne, auprès des autorités iraniennes, donc il ne s’est pas caché », tient à préciser Antoine Védeilhé, joint par Nicolas Feldmann, du service international de RFI. Pour l’instant, le dossier judiciaire de Vahid Shamsodinnezhad n’a pas été transmis à la cour de justice, donc les fait qui lui sont reprochés sont encore inconnus.
Journalistes, cibles de la répression iranienne
Le jeune père de famille, qui vit en France en situation régulière avec sa femme depuis 2020, s’est rendu dans son pays d’origine le 23 septembre pour couvrir les manifestations qui secouent l’Iran depuis plusieurs semaines, à la suite de la mort de la jeune Iranienne de 22 ans Mahsa Amini, décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs.
Selon plusieurs ONG, des milliers de manifestants ont été arrêtés depuis le début du mouvement de contestation et plusieurs journalistes ont été victimes de la répression de Téhéran. Actuellement, plus de 20 journalistes seraient en détention, d’après les médias locaux et plus de 300 journalistes et photojournalistes iraniens ont signé un communiqué critiquant l’arrestation de leurs collègues.
Depuis le début du soulèvement populaire, le régime iranien ne cesse de pointer du doigt le « ennemis » de l’Iran, notamment les États-Unis et Israël qui, et accusé les journalistes d’avoir été « formés » dans le but de renverser le pouvoir.
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(Avec AFP)
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