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Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la journée du 3 novembre

Des millions de foyers plongés dans le noir. Dans son adresse quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré jeudi 3 novembre qu’« environ 4,5 millions de consommateurs ont été temporairement déconnectés » du réseau électrique en fin de journée. Des coupures directement imputées aux frappes de l’armée russes sur des installations énergétiques. Pour le président ukrainien, les soldats russes  « ne peuvent pas vaincre l’Ukraine sur le champ de bataille, c’est pourquoi ils essaient de briser notre peuple » en se livrant à la « terreur énergétique », a-t-il accusé. Franceinfo retrace les principales évolutions sur le front de la guerre en Ukraine.

Aucune découverte dans l’enquête sur les accusations de « bombe sale » 

L’Agence internationale de l’énergie atomique a affirmé n’avoir décelé à ce stade « aucun signe d’activité nucléaire non déclarée » dans trois lieux inspectés à la demande de Kiev. « Ces derniers jours, les inspecteurs ont pu mener à bien les activités prévues et ont pu, sans entrave, accéder aux sites », détaille le communiqué de l’AIEAL’Ukraine est accusée par Moscou d’avoir effacé les preuves de préparation d’une « bombe sale » visant la Russie

Reprise progressive des exportations de céréales en mer Noire

Sept cargos chargés de céréales ont quitté, jeudi, les ports ukrainiens, a annoncé le ministère turc de la Défense. Les bateaux vont emprunter le couloir humanitaire sécurisé en mer Noire qui a déjà permis d’exporter 9,7 millions de tonnes de céréales depuis l’Ukraine malgré le conflit, grâce à l’accord international signé en juillet sous l’égide de la Turquie et de l’ONU. Selon le ministère turc de la Défense cité par l’agence étatique Anadolu, 426 bateaux ont déjà suivi ce trajet sécurisé depuis le 1er août. 

La tension montre entre Moscou et Londres

Moscou affirme que Londres a participé à de récentes attaques contre sa flotte en mer Noire, accusations rejetées par les Britanniques. Lors d’une convocation de l’ambassadrice britannique à Moscou, les autorités russes ont signifié que « de telles actions hostiles par le Royaume-Uni risquent de mener à une escalade de la situation qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles », a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué.

L’Ukraine condamne des « déplacements forcés » dans les territoires occupés

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a alerté jeudi sur des opérations de déplacement de la population de la région de Kherson, plus particulièrement de Skadovsk et Kakhovka, vers la Crimée ou vers la Russie. « Des déplacements similaires sont aussi menés par la Russie dans les régions de Zaporijjia, Lougansk et Donetsk, ainsi qu’en Crimée », condamne le ministère, qui accuse les troupes russes de « pillages (…) d’établissements industriels, culturels, éducatifs et médicaux, ainsi que de maisons et d’appartements privés ».

Le G7 convient d’une nouvelle aide humanitaire

Les pays industrialisés du G7, réunis à Münster (Allemagne) jeudi 3 novembre, ont assuré qu’ils ne permettraient pas que « la brutalité de cette guerre conduise à la mort en masse de personnes âgées et d’enfants, jeunes ou familles dans les mois d’hiver à venir », a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Le G7 va livrer des pompes à eau, des appareils de chauffage, ou encore des lits et des couvertures. 

Annalena Baerbock, dont le pays assure jusqu’à la fin de l’année la présidence du G7, a dénoncé les « méthodes perfides » de la Russie dans sa façon de mener la guerre en essayant « d’affamer, d’assoiffer ou de faire geler les gens en attaquant des infrastructures civiles ».

Aucune « imminence nucléaire » dans le conflit

C’est ce qu’a déclaré à franceinfo Lova Rinel, chercheuse associée à la Fondation pour la recherche stratégique et spécialiste notamment des questions relatives à la dissuasion nucléaire, à propos d’un article publié en octobre par le New York Times. Si les Etats-Unis se disent de « plus en plus préoccupés », Lova Rinel fait valoir que « le secrétaire d’État à la Défense des États-Unis dit qu’il n’y a, aujourd’hui, aucun indice d’augmentation de l’activité nucléaire russe ». Selon la chercheuse, plusieurs signaux restent à surveiller, comme une éventuelle montée en puissance de l’activité sous-marine russe, directement liée à la dissuasion nucléaire du pays.


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