Sommet de l’Asean: dans un contexte tendu, l’organisation connait un regain d’intérêt
Publié le : 13/11/2022 – 16:37
À Phnom Penh, le sommet de l’Asean vient de s’achever sur une conférence du Premier ministre Hun Sen. Le premier sommet physique du bloc régional depuis la pandémie n’a pas manqué d’attirer de nombreux dirigeants étrangers dans un contexte international tendu. Outre plusieurs partenariats symboliques de coopération ou l’annonce d’avancées concernant des accords commerciaux, que retenir du sommet de l’Asean cette année ?
Avec notre correspondante à Phnom Penh, Juliette Buchez
On se souviendra de l’accord de principe donné à l’adhésion du Timor oriental. Il s’agit du dernier pays d’Asie du Sud-Est à ne pas faire partie de l’Asean. Onze ans après sa candidature, le pays espère obtenir son intégration totale lors du mandat indonésien en 2023.
Comme un prélude au G20 qui débute dans deux jours à Bali, le sommet s’est fait l’écho de grands enjeux internationaux : les tirs de missiles nord-coréens bien sûr, mais aussi la guerre en Ukraine, alors que les ministres ukrainiens et russes des affaires étrangères assistaient tous deux au sommet de Phnom Penh.
La junte Birmane, absente de ce sommet
À propos de la Birmanie ensuite. La chaise du pays est restée vide tout au long de l’évènement. Malgré l’enlisement de la crise traversée par le pays depuis le coup d’État militaire, l’Asean a rappelé son adhésion au consensus en cinq points visant à mettre fin aux violences. Déjà privée des principaux sommets, le bloc pourrait revoir la participation birmane aux autres réunions du groupe.
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Mais le sommet a surtout été marqué par la présence de nombreux dirigeants étrangers : pêle-mêle, on citera Joe Biden pour les États-Unis, Justin Trudeau pour le Canada, le Premier ministre chinois Li Keqiang ainsi que les leaders sud-coréen, japonais, australien ou néozélandais.
L’Asean s’affirme donc comme un forum d’échange pour le reste du monde avec un groupe de pays hétérogènes qui connait un regain d’intérêt économique et géostratégique. Un regain d’intérêt dans un contexte global tendu qui a occulté d’autres problématiques régionales ou celles concernant les droits de l’homme dans plusieurs pays de l’Asean.
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