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Clash Hanouna-Boyard : C8 en situation de récidive, l’Arcom transmet le dossier à un rapporteur indépendant

Ce membre du Conseil d’Etat sera chargé de décider d’éventuelles sanctions à l’encontre de l’émission « Touche pas à mon poste » après la diffusion d’une séquence dans laquelle l’animateur Cyril Hanouna insulte le député LFI Louis Boyard. La chaîne avait déjà dû payer une amende en 2017.

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Radio France

Publié le 17/11/2022 10:34 Mis à jour le 17/11/2022 10:57

Temps de lecture : 1 min.

L’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, qui avait été saisie pour arbitrer la séquence de l’émission « Touche pas à monde poste » (TPMP) opposant l’animateur Cyril Hanouna et le député de la France insoumise Louis Boyard, annonce jeudi 17 novembre dans un communiqué avoir transmis le dossier à un rapporteur indépendant. Il s’agit d’un membre du Conseil d’Etat qui sera chargé de décider d’éventuelles sanctions à engager à l’encontre de l’émission et d’instruire l’affaire.

L’Arcom n’examinera pas elle-même la séquence du 10 novembre dans laquelle Louis Boyard est insulté par Cyril Hanouna après avoir critiqué le propriétaire de la chaîne, Vincent Bolloré, sur sa responsabilité dans l’appauvrissement de l’Afrique et accusé l’animateur vedette de « faire monter le racisme ». Le régulateur transmet le dossier selon une procédure classique qui vise à faire appel à un rapporteur indépendant dès lors qu’une chaîne est déjà mise en demeure par l’Arcom.

En 2017, le CSA, devenu Arcom, avait infligé une amende de trois millions d’euros à C8 et l’émission de Cyril Hanouna « Touche pas à mon poste », après un canular jugé homophobe.

Selon les informations de franceinfo obtenues auprès de l’Arcom, l’étude du dossier par le rapporteur indépendant va prendre au moins plusieurs semaines. Dans son rapport final, il devra décider d’engager ou non une procédure de sanction. L’Arcom reprendra ensuite la main pour auditionner la chaîne avant de décider collégialement soit de suivre les recommandations du rapporteur, soit de sanctionner différemment, soit de ne pas sanctionner la chaîne.

En cas de sanctions, quatre possibilités : interdire la publicité avant et après l’émission, suspendre l’émission temporairement, sanctionner financièrement ou arrêter la chaîne.


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