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Assaut du Capitole : deux membres d’une milice d’extrême droite américaine reconnus coupables de « sédition »

Le fondateur des Oath Keepers, Stewart Rhodes, et un autre membre de cette milice d’extrême droite, ont été reconnus coupables de ce chef d’inculpation extrêmement rare. Leur peine sera prononcée au printemps 2023.

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France Télévisions

Publié le 29/11/2022 23:55

Temps de lecture : 1 min.

C’est un motif de condamnation extrêmement rare. Le fondateur des Oath Keepers, Stewart Rhodes, et un autre membre de cette milice d’extrême droite, sont devenus mardi 29 novembre les premiers participants à l’assaut du Capitole à être reconnus coupables de « sédition ». Après trois jours de délibérations dans un tribunal fédéral à Washington, les douze jurés ont acquitté trois autres membres des Oath Keepers de ce chef d’inculpation, passible de 20 ans de prison.

Ce chef d’inculpation, qui émane d’une loi adoptée après la guerre de Sécession pour réprimer les derniers rebelles sudistes, implique d’avoir planifié l’usage de la force pour s’opposer au gouvernement. Il se distingue de l’insurrection, au caractère plus spontané. Les cinq ont par ailleurs été reconnus coupables d’entrave à une procédure officielle. Leur peine sera prononcée au printemps 2023.

Le 6 janvier 2021, ils avaient attaqué le Capitole avec un millier d’autres partisans de Donald Trump, au moment où les élus certifiaient la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle. Pendant le procès, les procureurs ont montré que les Oath Keepers avaient acheté des armes et des équipements de combat, et les avaient stockés dans un hôtel près de Washington. Le Jour-J, casqués et équipés de tenues de combat, ils étaient entrés dans le Capitole, en formation de combat.

Stewart Rhodes était lui resté à l’extérieur, mais selon les procureurs, il avait dirigé ses troupes avec une radio « comme un général sur le champ de bataille ». A la barre des témoins, ce tribun, reconnaissable à son cache-oeil noir, a nié « avoir planifié » cette attaque et a soutenu que la « mission » des Oath Keepers était d’assurer la sécurité de la manifestation convoquée par Donald Trump pour dénoncer des supposées « fraudes électorales », dont l’existence n’a jamais été établie.


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