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L’ancien eurodéputé José Bové décrit une tentative de corruption mettant en cause l’actuel Premier ministre du Maroc

Alors que le Parlement européen est visé par des soupçons de corruption impliquant le Qatar, l’écologiste raconte à France Inter comment Aziz Akhannouch a tenté de le soudoyer lors de négociation sur un accord de libre-échange.

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Radio France

Publié le 16/12/2022 10:49 Mis à jour le 16/12/2022 11:41

Temps de lecture : 1 min.

L’ancien eurodéputé français José Bové explique vendredi 16 décembre sur France Inter avoir été victime d’une tentative de corruption quand il « était rapporteur de la Commission du Commerce extérieur entre 2009-2014 ». Alors que le Parlement européen est secoué par des soupçons de corruption en lien avec le Qatar, José Bové livre sa propre expérience sur France Inter et met en cause l’actuel Premier ministre marocain.

« En tant que rapporteur sur l’accord de libre-échange sur les fruits et légumes avec le Maroc, je m’étais opposé à ce projet parce qu’il était nuisible pour les producteurs marocains et européens », se souvient l’ancien eurodéputé écologiste. Il assure que le ministre marocain de l’Agriculture de l’époque, Aziz Akhannouch, « aujourd’hui Premier ministre » ne « supportait pas » son opposition.

« Il m’a proposé de m’amener un cadeau à Montpellier, dans un café discret, et qu’on se rencontre entre Noël et le premier de l’An », affirme José Bové. À la question de savoir si ce cadeau était de l’argent, José Bové ironise :  « Ce n’était pas une théière, c’est clair, c’était ça ». L’ancien eurodéputé précise que lors de cette conversation, il a fourni « une adresse » au ministre, « celle de [son] avocate ». « Ça s’est arrêté », ajoute-t-il.

« Quand il y a des intérêts économiques colossaux qui sont en jeu, des États font pression et certains députés véreux ont profité de ça »

José Bové

à France Inter

José Bové évoque notamment un « club privé, dans le cadre d’associations d’amitié, regroupant des députés européens de toutes les tendances politiques ». Près de dix ans après les faits, José Bové se « félicite » donc de la décision prise par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, de mettre en place de futures réformes d’ampleur. Il appelle par ailleurs à « revisiter les votes », réalisés avec le Qatar.


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