Attaque mortelle à Paris : « Je lui demande le motif de ses actes, et il m’indique qu’il est raciste », raconte le policier qui a interpellé le suspect

Franceinfo a pu consulter le procès-verbal d’un des premiers policiers à être intervenus rue d’Enghien, lieu de l’attaque par arme à feu qui a fait trois morts vendredi 23 décembre à Paris. Le document révèle que le principal suspect à avoir été interpellé dans cette affaire a tout de suite déclaré qu’il était « raciste » pour justifier son acte.

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Le policier qui témoigne dans le procès-verbal faisait partie des « patrouilles à proximité » quand l’attaque à main armée a eu lieu en fin de matinée vendredi. Il entend « sur les ondes la description de l’auteur : européen, 70 ans, manteau rouge ». Après s’être garé, l’agent de police comprend grâce à des témoins où se trouve le suspect de l’attaque. « Je me prépare à riposter si nécessaire. Les passants m’indiquent que l’individu est maîtrisé à l’intérieur du salon de coiffure ».

Quand le policier entre dans le salon Prestige coiffure, il voit d’abord des personnes blessées, puis un homme qui en maîtrise un autre au sol, ce dernier « correspond à la description du tireur ». Dans son procès-verbal, le policier raconte donc qu’il décide de l’interpeller, de le « menotter par sécurité. Il est 11h40 ». Des « collègues locaux » du 10e arrondissement le rejoignent à l’intérieur du salon de coiffure. Tous se mettent à la recherche d’armes potentielles. Le policier « effectue une palpation de sécurité sur l’individu interpellé qui s’avère négative ». Il note aussi sur le suspect des traces de coups : « plusieurs plaies ouvertes sur l’arcade et sur le front ».

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Le policier identifie ensuite le suspect, « William M. », grâce à une « carte SNCF ». « Je lui demande si ce porte-monnaie est à lui, ce qu’il confirme, je lui demande le motif de ses actes, et il m’indique qu’il est raciste ». Concernant l’arme du suspect finalement retrouvée, elle est mise en sécurité par les policiers dans une « mallette », avec dedans « deux ou trois chargeurs approvisionnés, une boîte de cartouche calibre 45 mm, avec au moins 25 cartouches à l’intérieur. L’arme est un Colt 45 mm de 1911 US army (…) d’apparence usée, de couleur noire ».