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Face au redoux et à la pluie, nombre de pistes de ski ferment

Les stations de sports d’hiver, principalement celles se trouvant en basse altitude, font grise mine face à une météo peu de saison ces derniers jours.

Source AFP

De nombreuses stations, comme celle La Pierre-Saint-Martin (Pyrenees-Atlantiques), ont du fermer leur domaine skiable.
De nombreuses stations, comme celle La Pierre-Saint-Martin (Pyrénées-Atlantiques), ont dû fermer leur domaine skiable. © Quentin TOP / MAXPPP / PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP

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Ces derniers jours, la météo n’a pas vraiment été hivernale sur le territoire. La douceur – ce Noël 2022 a été le deuxième plus chaud jamais enregistré – et les pluies ont provoqué des dégâts en montagne : l’activité des stations de ski, particulièrement celles situées en basse montagne, a été grandement perturbée. Selon Domaines skiables de France (DSF), les conditions météorologiques ont ainsi poussé à la fermeture de la moitié des pistes de ski françaises.

« On avait attaqué les vacances de Noël avec une bonne situation à la suite d’une vague de froid et de neige, mais à partir de la fin de la semaine dernière, la douceur et les pluies ont conduit à la fermeture de la moitié des pistes », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Laurent Reynaud, délégué général de DSF.

À LIRE AUSSIInondations, éboulements : le redoux sème la pagaille dans des stations de skiLes Alpes du Sud, avec trois quarts des pistes ouvertes, et les Alpes du Nord, en particulier la Savoie, sont les moins pénalisées, mais dans les autres massifs comme les Pyrénées (un quart des pistes ouvertes), les Vosges ou le Jura (moins d’un quart des pistes ouvertes), la situation est plus préoccupante. Ainsi, de nombreuses stations comme La Pierre-Saint-Martin (Pyrénées-Atlantiques), Saint-Pierre de Chartreuse/Le Planolet (Isère), Semnoz (Haute-Savoie), Le Tanet (Vosges) ou Croix de Bauzon (Massif central) ont dû fermer leurs domaines ces derniers jours.

« La matière première manque à l’appel »

En revanche, précise Laurent Reynaud, « la plupart des stations des Alpes du Sud fonctionnent à plein, comme en Maurienne, en Tarentaise ou dans l’Oisans ». « Nous sommes inquiets, la matière première manque à l’appel. Il y a une angoisse sur le maintien des réservations, le temps nous dira à quel point la situation aura un impact sur celles-ci », a confié de son côté Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM).

« La non-ouverture il y a deux ans du fait de l’épidémie de Covid a déjà laissé des traces, même si l’année dernière, la saison a été bonne. Il faut que les conditions redeviennent favorables pour les quelque 400 000 personnes qui vivent de l’activité montagnarde », a-t-il exhorté.

« On constate de plus en plus de difficultés début décembre, et la neige tombe de plus en plus en altitude, sur les versants exposés au nord. Ce bouleversement climatique nous a conduits à nous adapter, avec la neige de culture, mais aussi en développant d’autres activités », plaide le maire de La Plagne Tarentaise, dont le domaine est relativement épargné par le manque de neige.


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