Rue d’Enghien, les Kurdes frappés au cœur
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ENQUÊTE. La communauté kurde ne croit pas au « crime raciste ». Selon elle, l’ombre de la Turquie plane sur la tuerie du 23 décembre.
Par Guillaume Perrier, avec Nicolas Bastuck
Temps de lecture : 10 min
Les mines sont graves, les traits creusés par des nuits trop courtes, les gorges nouées et irritées par le tabac. Une foule de visages sombres se presse dans la rue d’Enghien, « épaule contre épaule », comme on dit au pays. Depuis l’attaque du centre culturel kurde Ahmet-Kaya, vendredi 23 décembre, la « petite Turquie » du 10 e arrondissement de la capitale est de nouveau en ébullition. Fermée à la circulation par la police, la rue où s’est déroulé le drame est arpentée par des groupes de Kurdes, le portable vissé à l’oreille. En un éclair, toute la communauté a pris conscience de la gravité du moment. Elle est venue faire corps autour de ses « martyrs », dans une atmosphère de deuil et de colère mêlés qui rappelle les grandes mobilisations politiques au Kurdistan.
Les entrées dans le l…
Remon Haazen/Zuma/Starface – Jintv/DR – capture ecran twitter darka mazi/dr – AFP
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