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Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la journée du jeudi 29 décembre

Kiev a dénoncé des frappes « massives » de missiles russes jeudi, ciblant plusieurs villes d’Ukraine dont la capitale, Kiev. Le conseiller présidentiel ukrainien Mikhaïlo Podolyak a dénoncé une volonté de détruire « des infrastructures critiques et (de) tuer en masse des civils ».

De nouvelles frappes « massives » des forces russes ont ciblé l’Ukraine, jeudi 29 décembre, ont dénoncé les autorités ukrainiennes, faisant état de trois morts et dénonçant « des dégâts importants » sur le réseau électrique national. Dans ce contexte, la Biélorussie a affirmé avoir abattu un missile de défense anti-aérienne S300 au dessus de son territoire, provenant selon elle « du territoire ukrainien ». Kiev a rapidement réagi, évoquant une possible « provocation » russe. 

Franceinfo recense les principaux faits de cette nouvelle journée de conflit, plus de dix mois après le début de l’offensive russe en Ukraine. 

De nouvelles frappes « massives » en Ukraine

Kiev a dénoncé des frappes « massives » de missiles russes jeudi, ciblant plusieurs villes d’Ukraine dont la capitale, Kiev. Le conseiller présidentiel ukrainien Mikhaïlo Podolyak a dénoncé une volonté de détruire « des infrastructures critiques et (de) tuer en masse des civils »

La défense antiaérienne a affirmé avoir abattu 54 des 69 missiles russes lancés contre le pays jeudi. A Kiev, la défense antiaérienne est parvenue à intercepter quinze missiles, a rapporté le maire de la ville, Vitaliy Klitschko. 

Ces frappes ont fait « 3 morts et 6 blessés, dont un enfant », a annoncé jeudi soir le ministre de l’Intérieur ukrainien, Denys Monastyrskyi, dans une interview à une télévision locale.

Des « dégâts importants » sur le réseau électrique 

Ces frappes s’inscrivent dans la stratégie de la Russie, depuis trois mois, de viser les infrastructures énergétiques de l’Ukraine pour fragiliser sa population. Ces tirs ont entraîné « des dégâts importants » sur le réseau électrique national, déjà largement endommagé, a annoncé le directeur de l’opérateur Ukrenergo. « Malheureusement, en raison de dégâts importants sur le réseau, il nous est difficile de fournir de l’électricité aux régions de Kharkiv, Kiev, Odessa, Mykolaïv, Kherson et Lviv », a déploré Volodymyr Koudrytskiï à la télévision ukrainienne. « L’ennemi n’a pas atteint son objectif : le système fonctionne » et « une partie a été restaurée », a-t-il néanmoins tempéré. 

Lviv, grande ville de l’ouest de l’Ukraine, a été à 90% privée d’électricité jeudi après ces nouveaux bombardements. « Les trams et trolleybus ne roulent plus dans la ville, il pourrait y avoir des coupures d’eau », a prévenu le maire de Lviv, Andriï Sadovy, sur Telegram. A Kiev, où ces frappes ont fait trois blessés dont une adolescente de 14 ans, selon le maire de la ville Vitali Klitschko, les habitants devaient s’attendre à de nouvelles « pannes de courant », d’après l’édile. « Chargez vos téléphones et autres appareils. Faites des réserves d’eau », a-t-il alerté sur Telegram. Il y a également eu « des coupures de courant d’urgence » à Odessa, grand port du sud-ouest de l’Ukraine, selon le gouverneur Maksym Martchenko. 

La Biélorussie affirme avoir abattu un missile ukrainien 

La Biélorussie, proche allié de Moscou, a affirmé jeudi avoir abattu un missile de défense anti-aérienne S300, provenant selon les autorités biélorusses « du territoire ukrainien ». Le missile est tombé dans la matinée de jeudi sur le territoire biélorusse, selon un communiqué diffusé par le ministère de la Défense. Il a été abattu par les systèmes de défense antiaériens biélorusses près du village de Gorbakha, dans la région de Brest, frontalière de l’Ukraine, d’après cette même source. 

Les autorités biélorusses ont convoqué l’ambassadeur d’Ukraine, et annoncé « mener immédiatement une enquête approfondie sur les circonstances du tir de ce missile, punir les responsables et prendre des mesures globales pour empêcher de tels incidents à l’avenir, qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques ». Kiev a rapidement réagi : « La partie ukrainienne n’exclut pas une provocation délibérée de l’État terroriste russe, qui a tracé une telle route pour ses missiles de croisière afin de provoquer leur interception dans l’espace aérien au-dessus du territoire de la Biélorussie », a déclaré le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué. Kiev s’est dit « prêt à mener une enquête objective en Ukraine sur l’incident », avec des « experts » internationaux dont « les Etats ne sont pas associés au soutien » de la Russie.

Un drone abattu près d’une base militaire russe

Jeudi, la défense antiaérienne russe a assuré avoir abattu un drone près de la base militaire clé d’Engels, située à 500 kilomètres de la frontière ukrainienne. « Un système de défense antiaérien a été activé sur le territoire du district d’Engels. Un objet non identifié a été détruit (…) Pas de menaces pour la sécurité des habitants », a précisé sur Telegram le gouverneur régional, Roman Boussargine.

Par la suite, le gouverneur a précisé qu’il s’agissait d’un drone et que ses fragments ont causé des dégâts à une clôture, une maison et une voiture, sans toutefois faire de victimes. L’aérodrome militaire russe d’Engels avait été touché lundi par une attaque de drone ayant causé la mort de trois militaires, selon Moscou. 

Londres annonce 2,3 milliards de livres sterling d’aide en 2023

Un nouveau soutien britannique afin d’aider l’Ukraine face à l’offensive russe. Le ministre de la Défense britannique, Ben Wallace, a annoncé jeudi « un soutien supplémentaire de 2,3 milliards de livres sterling » (2,6 milliards d’euros) pour Kiev, à partir de l’année prochaine. Cette aide comprendra, entre autres, du matériel militaire et la formation de troupes ukrainiennes au Royaume-Uni, mais également « une aide non-militaire, des générateurs », a précisé Ben Wallace. « Il est vital pour nous tous et pour notre sécurité que la Russie échoue dans ses ambitions en Ukraine », a-t-il insisté. 


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