De David Hockney à Djamel Tatah, quatorze expositions à voir en régions avant l’été

Des monographies avec Djamel Tatah à Montpellier, Suzanne Valadon à Metz ou David Hockney à Aix-en-Provence, des expositions thématiques avec les paysages à Lens ou les enfants des impressionnistes à Giverny, et de la photographie avec Willy Ronis à Pont-Aven et Gabriele Basilico à Toulouse, voici quelques expositions à voir dans les premiers mois de l’année 2023 en régions.

David Hockney au Musée Granet d’Aix-en-Provence

Depuis ses premiers dessins, le Musée Granet, en collaboration avec la Tate de Londres suit la progression de l’œuvre de David Hockney, artiste britannique immensément populaire et grand coloriste connu pour ses piscines de l’Ouest américain des années 1960 ou très récemment pour ses paysages de Normandie. Il a utilisé la peinture acrylique, la gravure, la photographie, avant de créer ces dernières années des œuvres numériques. Il rend aussi hommage à Cézanne. Du 28 janvier au 28 mai 2023

Paysages au Louvre-Lens

Ciel, terre, mer, lumières et ténèbres, arbres, végétaux, rochers et ruisseaux, le Louvre-Lens explore le thème du paysage et de la nature en art, de la Renaissance à nos jours, des instantanés des impressionnistes aux brumes des peintures chinoises, du petit dessin au grand panorama, avec des œuvres célèbres ou inattendues. Du 29 mars au 24 juillet 2023.

La Répétition au Centre Pompidou-Metz

La création artistique est souvent faite de répétitions, répétitions de motifs ou de figures. Certains artistes en font même leur principale méthode. A partir de La Répétition de Marie Laurencin, qui reformule les Demoiselles d’Avignon de Picasso, c’est ce que nous montre le Centre Pompidou-Metz. A travers des œuvres d’une soixantaine d’artistes issues pour l’essentiel des collections du Centre Pompidou. Du 4 février 2023 au 27 janvier 2025.

Les enfants de l’impressionnisme à Giverny

Comment Auguste Renoir, Camille Pissarro, Berthe Morisot, Claude Monet ou Mary Cassatt ont-ils représenté leur famille et celles de leurs proches ? Que disent leurs œuvres de la place de l’enfant et des parents qu’ils ont été, alors que la IIIe République et Jules Ferry travaillent à l’éducation des classes populaires. C’est ce que s’est demandé le musée des Impressionnismes de Giverny (Eure), qui présente une exposition sur l’enfance dans la peinture impressionniste. Du 31 mars au 2 juillet.

Suzanne Valadon au Centre Pompidou-Metz

Alors qu’elle pose, toute jeune, pour Renoir, Puvis de Chavannes ou Toulouse-Lautrec, elle dessine, puis apprend la gravure avec Degas. Suzanne Valadon (1865-1938) est une des premières femmes à exposer à la Société nationale des Beaux-arts. Elle se démarque par sa vision personnelle de l’enfance, de l’adolescence, du nu. Le Centre Pompidou-Metz lui consacre une monographie de plus de 200 œuvres dont la collection personnelle de Degas en partie inédite, pour montrer la richesse de son œuvre et en proposer une relecture. Du 15 avril au 11 septembre.

Djamel Tatah au Musée Fabre de Montpellier

Né en 1959, Djamel Tatah peint depuis les années 1980, sur des fonds colorés, des figures humaines anonymes liées les unes aux autres, dont il a puisé les attitudes dans des photographies. Sa peinture est théâtrale et « silencieuse », selon les mots mêmes de l’artiste qui revendique une « position politique » sur notre rapport aux autres et à la société. L’exposition du Musée Fabre de Montpellier présente quarantaine de toiles souvent monumentales qui explorent les problématiques de son œuvre. Jusqu’au 16 avril 2023.

Aristide Maillol à la Piscine de Roubaix

La Piscine de Roubaix retrace la carrière du sculpteur Aristide Maillol (1861-1944), connu pour ses figures féminines un peu massives, mais dont les débuts furent consacrés à la peinture (il est proche des Nabis, se lie avec Maurice Denis et Edouard Vuillard) et à la tapisserie. L’exposition, qui avait été présentée à Paris, au musée d’Orsay, en 2022, présente son œuvre dans toute sa variété, sculptures bien sûr, céramiques broderies, objets d’art décoratif, dessins, gravures. Du 25 février au 25 mai 2023.

L’autochrome au château de Tours

L’autochrome, procédé de photographie couleur inventé par les frères Lumière en 1903 et commercialisé en 1907, a eu un certain succès au début du XXe siècle avant de tomber en désuétude dans les années 1920-1930 parce que trop fragile et non reproductible. Le château de Tours expose 176 œuvres issues de deux collections, la collection AN qui explore l’esthétique particulière de l’autochrome, ses tons doux et sa poésie, et le fonds d’autochromes de la Première Guerre mondiale, qui rend compte du travail documentaire qu’il a permis. Jusqu’au 25 mai 2023.

Passé et présent d’Alexandrie au Mucem

Le Mucem (revisite) l’histoire et le présent d’Alexandrie à travers l’archéologie et l’art contemporain. Vestiges datant d’Alexandre le Grand et de la création de la ville égyptienne mythique, vestiges byzantins, arabo-islamiques et modernes évoquent son organisation urbanistique politique et religieuse, la vie de ses habitants et son rayonnement. Seize artistes d’aujourd’hui nous montrent l’actualité de la ville. Du 8 février au 8 mai 2023.

Les Normands, « migrants, conquérants, innovateurs », à Rouen

Les musées de Rouen (musée des Antiquités et musée des Beaux-Arts) consacrent une grande exposition échanges culturels et artistiques provoqués à l’époque médiévale par l’expansion des Normands. 350 objets racontent d’abord le contexte scandinave du IXe au XIIe siècle, puis l’arrivée des Vikings dans l’Empire franc, où le roi Charles confie la Normandie à un chef viking, Rollin, la conquête de l’Angleterre et les dynamiques culturelles dans le conglomérat anglo-normand, et enfin les échanges avec l’Espagne et l’Italie. Du 14 avril au 13 août 2023.

Madame d’Ora, cinquante ans de photographie, au Pavillon populaire de Montpellier

En 1908,  Dora Kallmus (1881-1963), dite Madame d’Ora est une des premières femmes à ouvrir un studio de photographie à Vienne, où aristocrates, acteurs et créateurs de mode viennent se faire tirer le portrait. Ses magazines publient régulièrement ses images. En 1925 elle s’installe à Paris où elle travaille pour Balenciaga ou Chanel et photographie la haute société. Elle perd tout pendant la guerre, se cache en Ardèche, et à son retour s’intéresse à des sujets moins glamour, les camps de réfugiés ou les abattoirs. Le Pavillon populaire de Montpellier retrace cinquante ans d’une carrière extraordinaire. Du 18 février au 16 avril 2023.

Willy Ronis à Pont-Aven

Musicien contrarié, il s’intéressait aux fêtes et bals populaires, aux guinguettes et aux mendiants-musiciens. Solidaire des luttes ouvrières, il saisissait manifestations et rassemblements politiques. Planches-contact, vintages, documents et tirages modernes, le musée de Pont-Aven expose une centaine d’images de Willy Ronis (1910-2009), une des plus grandes figures de la photographie humaniste. Du 4 février au 28 mai 2023.

Gabriele Basilico et Francesco Jodice au Château d’eau à Toulouse

Le Château d’eau à Toulouse expose deux grands photographes italiens. Gabriele Basilico, qui pendant près de 40 ans a jeté son œil d’architecte sur les villes du monde entier. Ici, on verra son travail à Beyrouth, en 1991, 2003, 2008 et 2011, où il a documenté la reconstruction de la ville (du 1^er février au 14 mai 2023). Pour le projet West, Francesco Jodice a, lui, voyagé dans l’Ouest américain sur les traces  de l’évolution et du déclin de la plus grande puissance mondiale, entre ruée vers l’or et faillite financière (du 1^er février au 2 avril).

Esprit pop aux Franciscaines de Deauville

Les Franciscaines de Deauville se penchent sur le pop art et l’art psychédélique et se demandent comme une génération plus contemporaine s’est approprié leur langage. L’exposition rassemble une cinquantaine de pièces, peintures, films, pochettes de disques, affiches, architecture, BD, photos, livres, autour d’œuvres de la collection de la Fondation Carmignac (Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Keith Haring). Du 28 janvier au 25 juin 2023