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La Banque mondiale abaisse fortement ses prévisions de croissance mondiale en 2023, à 1,7%

L’institution internationale a, dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, révisé ses prévisions pour la quasi totalité des pays développés et la plupart des pays émergents ou en développement.

Article rédigé par

France Télévisions

Publié le 10/01/2023 16:09 Mis à jour le 10/01/2023 16:27

Temps de lecture : 2 min.

La Banque mondiale prévoit une baisse de la croissance plus importante que prévu pour 2023. L’institution internationale estime désormais qu’elle s’établira à 1,7%, contre 3% en juin dernier, du fait de l’inflation persistante, de la hausse des taux et des effets de la guerre en Ukraine, selon son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié mardi 10 janvier. Elle ne s’attend ensuite qu’à une reprise mondiale modérée en 2024 (+2,7%).

« Il s’agit de la croissance la plus faible sur les trois dernières décennies » à l’exception de la crise de 2008 et des conséquences de la pandémie en 2020, a détaillé Ayhan Kose, directeur du groupe de recherche de la Banque mondiale, pointant un risque réel de récession, en cas de nouveau choc sur l’économie. 

C’est dans les pays développés que le ralentissement sera le plus sensible, estime la Banque mondiale : elle ne prévoit plus que 0,5% de croissance aux Etats-Unis (contre 1,9% en juin dernier) et aucune croissance du PIB dans la zone euro (contre 1,9% en juin). Mais les pays émergents ne sont pas épargnés, la croissance chinoise étant désormais attendue à 4,3% (soit 0,9 point de moins) et les autres pays émergents et développés devant voir leur économie progresser de 2,7%.

La Banque mondiale s’inquiète des répercussions de ce ralentissement sur les pays les plus vulnérables. En Afrique subsaharienne, qui regroupe 60% des personnes considérées comme étant en état d’extrême pauvreté, la croissance attendue devrait ainsi être insuffisante pour permettre de lutter efficacement contre la misère. « Nous nous attendons à une croissance de 1% du PIB par habitant, c’est très en dessous de ce qui est nécessaire pour éliminer l’extrême pauvreté, a souligné Ayhan Kose. Il sera quasi impossible de réduire la pauvreté ou même les inégalités à des niveaux que nous souhaiterions. »

La lutte contre le réchauffement climatique risque également de pâtir de la situation, alors que les investissements au niveau mondial devraient baisser pour 2023. « Les investissements ont été faibles sur la décennie écoulée, plus encore sur les trois dernières années et ils devraient être encore plus faibles sur les deux prochaines années », prévient Ayhan Kose. Dans ces conditions, certains petits pays ne seraient pas en capacité de « faire face aux conséquences économiques d’un événement climatique », a-t-il souligné. 


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