Réforme des retraites : « C’est une véritable escroquerie, une injustice », Marine Le Pen à l’offensive en déplacement dans la Marne

Sur un air de campagne, Marine Le Pen a effectué un déplacement samedi 14 janvier dans la Marne, à Fismes. Présente pour soutenir une candidate du Rassemblement national engagée dans une élection législative partielle, Marine Le Pen a profité de l’occasion pour pilonner la réforme des retraites devant ses soutiens.

À une passante qui l’interroge sur la réforme des retraites, l’ancienne candidate à la présidentielle a expliqué en penser « le plus grand mal ». « C’est une véritable escroquerie, une véritable injustice, a martelé Marine Le Pen. Je souhaite que tout soit fait pour que le gouvernement comprenne que les Français sont très majoritairement opposés à cette réforme. »

Marine Le Pen entend peser de tout son poids pour faire reculer la Première ministre Élisabeth Borne. « Tous les espoirs sont permis. Elle a déjà reculé sur un certain nombre de choses. Elle a reculé sur l’indemnisation du chômage. Ils sont capables de renoncer, mais il ne faut pas compter sur leur sentiment pour le faire. »

« Il y a un côté sadique. C’est comme ces enfants qui arrachent les ailes des mouches. »

Marine Le Pen

à franceinfo

Marine Le Pen a fait le tour du marché de Fismes pour prendre le pouls de ses soutiens. « C’est pas gagné ! Marine, il faut se battre » a lancé une autre passante. « Bien sûr, il faut se mobiliser surtout », a tenu à rappeler la cheffe de file du RN. 

Marine Le Pen souhaite se mobiliser contre cette réforme, mais précision utile, pas dès jeudi dans la rue au côté des syndicats et de la gauche. « Ils peuvent toujours aller manifester, s’agiter comme le fait monsieur Martinez, ironise la députée RN. Il n’en demeure pas moins qu’ils sont responsables de l’élection d’Emmanuel Macron. Les masques tombent : appeler à voter pour lui, c’était appeler à voter pour la réforme des retraites. »

Il n’y aura donc pas de députés RN dans les manifestations de jeudi, mais Marine Le Pen prévient qu’elle n’appellera pas pour autant à la levée des blocages si le pays est à l’arrêt. « Nous ne jouerons pas les pompiers. Ils mettent le feu de manière parfaitement consciente au pays et donc ils assumeront les conséquences de cette décision politique. »

Marine Le Pen entend donc faire entendre sa voix à l’Assemblée et non dans la rue. Une manière pour elle d’asseoir son statut de première opposante à Emmanuel Macron.