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Eaux minérales: Carola et Wattwiller protègent leurs sources

Maîtrise des intrants, réflexion sur les travaux forestiers, conversion progressive au bio des vignes, semis de fleurs sauvages, implantation de ruches. Les politiques mises en place en Alsace pour veiller à la protection des sources Carola et Wattwiller sont diverses et semblent fonctionner. « Les analyses récentes confirment la pureté totale des sources de Carola et Wattwiller », insiste Valérie Siegler, directrice générale de Spadel France. Une pureté à laquelle ces deux eaux doivent leur réputation et qui résulte de caractéristiques géologiques favorables qui protègent l’eau située en grande profondeur. Les sources artésiennes de Carola et Wattwiller sont pompées à 160 mètres sous terre, sous une épaisse couche d’argile qui fait office de bouclier contre les pollutions. La pression naturelle constitue par ailleurs une barrière supplémentaire.

Mais pour protéger encore plus les sources, le groupe Spadel a opté pour un mode collaboratif avec les partenaires locaux. « Nous n’irons pas racheter des terrains pour imposer une démarche. Notre but est de vivre en bonne intelligence avec les acteurs du territoire et d’assurer des pratiques vertueuses qui bénéficient à tous », précise Valérie Siegler.

Démarche zéro pesticide

A Wattwiller, la commune s’est engagée, il y a une dizaine d’années, dans une démarche zéro pesticide pour laquelle elle a obtenu le label national « Terre saine, commune sans pesticides ». Afin de préserver l’impluvium, l’entreprise collabore avec la mairie et les quelques exploitants dans le cadre de la gestion des effluents. Des accords ont également été signés avec l’ONF pour mieux gérer les travaux forestiers menés sur la zone. A Ribeauvillé, les eaux Carola se situent pour moitié dans une zone viticole, l’autre patrimoine naturel du territoire. Le taux de conversion au bio y est largement supérieur à la moyenne nationale et le syndicat viticole pratique depuis vingt ans la confusion sexuelle par phéromones, évitant ainsi les insecticides sur 80 % du territoire viticole.

Semis de fleurs sauvages

Avec le syndicat viticole, la commune et la chambre d’agriculture, Carola conduit depuis deux ans un projet visant à développer la biodiversité via le semis de fleurs et graminées sauvages. Combinée à l’installation par Carola de colonies d’abeilles, cette action permet une évaluation scientifique par l’agence européenne BeeOdiversity de la qualité de l’environnement des zones de captage. « Nous dépensons beaucoup d’énergie et d’argent pour s’assurer que notre eau est toujours pure », assure Valérie Siegler, sans pour autant préciser le montant alloué à ces actions par le groupe Spadel, qui pèse 250 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont un peu moins de 30 millions en France, où il emploie 90 personnes.


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