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Dépendance : Buzyn annonce une série de mesures d’urgence

La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a présenté mercredi sa feuille de route pour le grand âge et l’autonomie, lors d’une journée de travail organisée par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et l’Assemblée des départements de France (ADF).

Alors que le nombre de plus de 85 ans en France va passer de 1,5 million aujourd’hui à 4,8 millions en 2050, on saura début 2019 comment le gouvernement compte financer la dépendance à long terme : nouvelle journée de solidarité , création d’une nouvelle branche de la Sécurité sociale, ou autre… L’année en cours, a expliqué la ministre, va être mise à profit pour consulter tous azimuts sur plusieurs questions clefs : quel socle de biens et de services faut-il garantir à nos aînés ? Qui doit payer quoi ? Qui sera le pilote ?

Dans l’immédiat, Agnès Buzyn a dévoilé une série de mesures d’urgence. Ainsi, une enveloppe de 100 millions va être débloquée pour les deux prochaines années afin de soutenir les services d’aide à domicile, qui ont du mal à recruter et garder leur personnel.

Du côté des maisons de retraite médicalisées (Ehpad), dont les personnels se sont beaucoup mobilisés depuis le début de l’année en raison de conditions de travail difficiles, le calendrier des dépenses va être accéléré.

La réforme de la convergence des tarifs , décidée sous le précédent quinquennat, devait initialement s’étaler sur sept ans, et s’accompagner de 430 millions d’euros de financements supplémentaires pour les établissements jusqu’en 2023. Désormais, il est prévu de verser ces sommes en cinq ans seulement. Cela signifie tout de même que les Ehpad vont recevoir 360 millions d’euros de 2019 à 2021, soit 143 millions supplémentaires sur la période, pour recruter des personnels soignants.

Par ailleurs, la ministre avait déjà annoncé que tous les établissements perdants dans cette réforme tarifaire seraient intégralement compensés pour 47 millions d’euros en 2018-2019. La généralisation de la présence d’infirmiers de nuit d’ici à 2020 en Ehpad bénéficiera de 36 millions d’euros – une enveloppe de 28 millions avait été votée dans le budget de la Sécurité sociale à l’automne. Et 40 millions d’euros seront consacrés en quatre ans à la généralisation de la télémédecine dans ces établissements.


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