Economie

La CSC plaide « pour une intervention majorée dans le prix de tous les moyens de transport »

Si la CSC salue le gel de l’augmentation tarifaire pour le rail, elle juge cette mesure insuffisante pour compenser l’augmentation des coûts liés au déplacement entre le domicile et le lieu de travail. Le syndicat chrétien plaide donc jeudi « pour une intervention majorée dans le prix de tous les moyens de transport », que ce soit la voiture, les transports en commun ou le vélo. La CSC pointe que plus de 65 % des déplacements domicile-travail se font encore en voiture. L’augmentation des prix des carburants impacte dès lors en premier lieu les travailleurs et travailleuses « qui ont besoin de leur voiture pour effectuer de longs trajets entre leur domicile et leur lieu de travail et/ou qui doivent effectuer de nombreux déplacements de service ».

Le syndicat soulève que les personnes à faible revenu qui ne peuvent se passer de leur voiture « risquent de devoir renoncer à leur emploi parce qu’elles ne sont plus à même de supporter le coût entraîné par la flambée des prix des carburants. Les opportunités d’emploi pour les demandeurs d’emploi sont également hypothéquées ».

Il faut lutter « de toute urgence » contre la précarité en matière de transport « et contre la fracture croissante de la mobilité », plaide la CSC.

Indemnité kilométrique

Le syndicat pointe notamment l’indemnité kilométrique forfaitaire de 0,37 euro par kilomètre, jugée insuffisante, les indemnités vélo trop faibles ou encore le fait que plus d’un tiers des navetteurs en 2018 supportaient environ 22 % du coût de leur abonnement de train.

La CSC plaide « pour une intervention majorée dans le prix de tous les moyens de transport afin de compenser les augmentations de prix », accompagnée « d’efforts supplémentaires » pour pousser les travailleurs à se rendre au travail au moyen de transports durables et « d’une augmentation immédiate du plafond de 0,37 euro pour les déplacements de service (au lieu d’attendre l’indexation du 1er juillet) ».

Le gel tarifaire de la SNCB doit également être structurel, pour éviter une hausse encore plus forte en automne, appelle la CSC. Celle-ci demande aussi aux autorités régionales et fédéral de stimuler les alternatives à la voiture de société, en rendant les transports en commun et le vélo plus accessibles. Il faudrait imposer la proposition d’un budget mobilité aux personnes qui ont droit à une voiture de société. L’indemnité de télétravail devrait enfin suivre « l’évolution des prix de l’énergie, de l’eau et des télécommunications », juge le syndicat.