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Pourquoi la France est-elle autant à la traîne dans les énergies renouvelables ?

La crise mondiale de l’énergie a déclenché une dynamique sans précédent en faveur du développement des énergies renouvelables. Mais la France peine toujours à atteindre ses objectifs en la matière. Une question de procédures, selon les experts de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

En 2020, la France était le seul pays d’Europe à ne pas avoir atteint ses objectifs en matière de production d’énergie renouvelable. 19 % seulement d’énergie renouvelable dans notre mix alors que l’objectif était fixé à 23 %. En 2021, c’était à peine plus. Alors pour remplir le contrat d’ici 2023, il reste encore des efforts à faire. En cette fin 2022, la puissance éolienne installée est de l’ordre de 20,5 gigawatts (GW). L’objectif 2023 est fixé à plus de 24 GW. Même problème pour le solaire photovoltaïque qui en est à une puissance installée de moins de 16 GW pour un objectif de plus de 20 GW d’ici fin 2023.

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Selon les experts de l’AIE, l’Agence internationale de l’énergie, la principale raison de cette difficulté de la France à tenir ses objectifs, c’est le délai interminable qui existe entre le lancement d’un projet et sa mise en œuvre effective. En cause, des retards d’autorisation et des contraintes foncières. Résultat, le délai n’est pas moins du double de ce qu’il est chez nos voisins. De l’ordre de quatre à cinq ans pour un projet solaire, plutôt de sept ans pour un projet d’éolien terrestre et même de dix ans pour un projet d’éolien en mer. Un délai qui fait grimper les coûts et entraîne même des annulations.

Un avenir plus radieux ?

C’est tout l’enjeu du projet de loi actuellement discuté à l’Assemblée : simplifier et accélérer les projets renouvelables. En facilitant, par exemple, l’implantation de panneaux photovoltaïques en bordure d’autoroute ou sur des friches.

La bonne nouvelle, c’est que la France vient tout de même enfin de lancer sur premier parc de production éolienne offshore, au large de Saint-Nazaire. Pour une puissance de 480 MW. Six autres projets sont en cours et devraient porter la puissance du parc à 3,6 gigawatts (GW) d’ici 2027. Côté solaire, les installations ont doublé en 2021 par rapport à 2020. Et cela devrait encore être mieux cette année. Entre autres parce que demain, la hausse des prix de l’électricité et l’annonce de nouvelles mesures en faveur de l’autoconsommation pourraient décider les consommateurs résidentiels à installer plus massivement des panneaux photovoltaïques sur leur toit.


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