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Climat : Élisabeth Borne ne veut pas réduire la vitesse sur les autoroutes

La Première ministre a estimé qu’il est important « d’informer les Français sur les économies qu’on peut faire en roulant moins vite ».

Source AFP

Elisabeth Borne a reconnu qu'elle etait elle-meme << quasi >> vegetarienne.
Élisabeth Borne a reconnu qu’elle était elle-même « quasi » végétarienne. © Fred Dugit / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

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Élisabeth Borne a jugé lundi soir « important » de consommer « moins de viande », lors d’une émission consacrée au climat durant laquelle elle s’est aussi refusée à imposer une baisse de la vitesse sur les autoroutes, soucieuse de ne pas « fracturer » les Français. « C’est important de consommer peut-être moins de viande mais de la viande de meilleure qualité et d’éviter la viande importée », a affirmé sur BFMTV la Première ministre, qui réagissait à des scénarios climatiques fiction sur l’état de la France en 2050.

À quoi bon payer l’autoroute pour rouler à 110 ?

Élisabeth Borne a reconnu qu’elle était elle-même « quasi » végétarienne mais que ce n’était « pas un modèle qu'(elle voulait) imposer à tout le monde ». Elle a aussi affirmé se déplacer, « dès que c’est possible, en train » mais que ses « contraintes assez lourdes » d’agenda l’empêchaient d’éviter complètement l’avion, gros émetteur de gaz à effet de serre.

« On ne peut pas fonctionner à coups d’interdictions »

« Le défi, c’est de répondre à la hauteur, de prendre des mesures fortes et en même temps de ne pas fracturer la société, de ne pas laisser des gens sans solution », a insisté la cheffe du gouvernement. Elle a estimé à cet égard que ce n’était « pas la bonne voie » d’« imposer aux Français » de réduire leur vitesse sur les autoroutes de 130 à 110 kilomètres/heure, car il y a « des gens qui ont besoin de se déplacer sur autoroute et qui peuvent avoir des contraintes de temps ».

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« C’est important d’informer sur les économies qu’on peut faire en roulant moins vite, sur l’intérêt que ça peut présenter pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais on ne peut pas fonctionner à coups d’interdictions », a-t-elle ajouté. « Si on n’est pas attentif à embarquer tout le monde, à un moment donné, on n’avancera pas », a-t-elle souligné. Le président Emmanuel Macron avait, par exemple, dû abandonner un projet de taxe carbone après la levée de boucliers du mouvement des Gilets jaunes, en 2018.


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