Le hêtre, ce « tyran » menacé
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LES SEIGNEURS DE NOS FORÊTS. « L’arbre des fées » cache ses fragilités sous un caractère ombrageux. Il a survécu aux glaciations. Et au réchauffement climatique ?
Temps de lecture : 6 min
Une beauté pure, presque parfaite, dissimulant dans l’ombre un abîme de dureté et de mystères… Dans son roman écrit en 1947, Un roi sans divertissement, l’écrivain Jean Giono a su, comme personne, saisir la symbolique profonde qu’évoque le hêtre dans nos imaginaires collectifs depuis des millénaires. Personnage principal quand s’ouvre le roman, enfoui sous la neige d’un village anonyme des Alpes, l’arbre majestueux, « l’Apollon citharède des hêtres », empreint d’une dignité presque consciente d’elle-même, « de grâce et d’éternelle jeunesse », recèle dans l’obscure cavité d’une de ses maîtresses branches les cadavres enfouis par un mystérieux assassin… Autour de son tronc lisse, de ses rameaux musculeux virevoltent à la fois la mort, la puissance effrayante et fascinante de la nature et…
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