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Et si un algorithme évaluait votre baby-sitter pour vous ?

Comment choisir la bonne baby-sitter ? Si le bouche-à-oreille constitue une solution de choix, difficile pour autant d’être sûr à 100 % que la personne choisie est vraiment la bonne. Mais pour seulement une vingtaine de dollars, Predictim, une entreprise californienne, avance pouvoir vous éviter les risques, détaille BFM TV.

Son « argument de vente » ? Un cas particulièrement sensible en juillet dernier aux États-Unis. Shyann Hills est engagée pour s’occuper de quatre enfants de 7 à 10 ans. Seulement quelques jours plus tard, elle est arrêtée, accusée de torture et de maltraitance. Predictim n’hésite pas à mettre en avant cette affaire dans un document très détaillé publié sur son site.

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Mais que pourrait donc faire une start-up pour éviter ce genre de drame ? Predictim promet tout simplement une analyse complète des publications du ou de la candidate sur les réseaux sociaux. Une tâche que n’importe qui peut réaliser, mais, grâce à un algorithme utilisé par Predictim, cela ne prendrait que quelques secondes. L’opération se veut particulièrement intuitive. Il suffit de créer un compte sur leur site, de payer et de renseigner l’adresse mail ou le nom de la candidate. L’entreprise demande le consentement du baby-sitter potentiel avant de passer à l’action. Un éventuel refus se révèle toutefois lourd de conséquences puisque les employeurs potentiels sont avertis.

Une note de 1 à 5

À l’issue de l’analyse, Predictim attribue un « score de risque » allant de 1 à 5, qui évalue le profil selon des paramètres comme le risque de harcèlement, le comportement irrespectueux, les publications explicites ou encore la consommation de drogues. Chaque fois, les problèmes potentiels sont détaillés.

Faut-il pour autant considérer ce système comme étant à 100 % fiable ? Dans le Washington Post, Jeff Chester, fondateur du Centre pour la démocratie numérique, une organisation de protection des consommateurs américains, pointe les limites des algorithmes. Il dénonce ainsi «  une course à l’intelligence artificielle pour prendre toutes sortes de décisions, sans prendre la peine d’y apporter un regard humain ». Le manque de transparence de Predictim sur le fonctionnement de son algorithme incite aussi les spécialistes à la prudence.

Enfin, l’usage de l’intelligence artificielle pour la sélection de candidats a aussi montré ses limites récemment. Ainsi, Amazon a dû abandonner son logiciel de recrutement. Celui-ci avait en effet l’habitude de privilégier les hommes.


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