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Protection des données : Meta écope de 265 millions d’euros d’amende

La Commission de protection des données (DPC) a sanctionné la maison mère de Facebook pour sa mauvaise protection des données des utilisateurs européens.

Source AFP

La DPC sanctionne Meta, maison mere de Facebook, pour avoir manque a la securite des donnees numeriques de ses utilisateurs.
La DPC sanctionne Meta, maison mère de Facebook, pour avoir manqué à la sécurité des données numériques de ses utilisateurs. © Thiago Prudencio / MAXPPP / ZUMA PRESS/MAXPPP/MAXPPP

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La Commission de protection des données (DPC) avait ouvert une enquête en avril 2021 pour le compte de l’Union européenne, suivant la révélation du piratage des données de plus de 530 millions d’utilisateurs de Facebook en 2019. Le régulateur irlandais a dévoilé lundi 28 novembre les conclusions de son enquête et sanctionné le géant américain des réseaux sociaux Meta, maison mère de Facebook, d’une amende de 265 millions d’euros, pour manquement à la protection des données de ses utilisateurs.

La Commission de protection des données (DPC) annonce […] la conclusion d’une enquête sur Meta Platforms Ireland Limited », filiale de Meta et « instance qui contrôle les données du réseau social Facebook, lui imposant une amende de 265 millions d’euros et une série de mesures correctives », indique plus précisément le communiqué.

« Un pillage par « scraping » »

L’enquête a porté sur les applications « Facebook Search, Facebook Messenger Contact Importer et Instagram Contact Importer […] entre le 25 mai 2018 et septembre 2019 », et cherchait à savoir si Meta avait protégé les données de ses utilisateurs suffisamment au regard de la réglementation européenne.

Facebook a son siège européen en Irlande et il revient donc au régulateur irlandais de mener l’enquête pour l’Union européenne (UE). La décision d’imposer une amende à Meta et ses filiales concernées a été prise vendredi à la suite de constatations « d’enfreintes à la réglementation européenne (RGPD) », détaille la DPC. Elle a donc émis un « ordre demandant à MPIL une série d’actions correctives » et une amende administrative.

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Le piratage avait eu recours à une méthode dite de « scraping » ou pillage des profils de Facebook via un logiciel imitant la fonctionnalité du réseau qui aide les membres à trouver facilement des amis, raclant ainsi les listes de contacts.

« La protection des données personnelles des gens est essentielle dans la manière dont notre entreprise fonctionne », a réagi un porte-parole de Meta. « C’est pourquoi nous avons pleinement coopéré avec la Commission de protection des données sur cette question importante. Nous avons réalisé des changements sur nos systèmes », a-t-il ajouté.

Nouveau contentieux entre l’UE et les Gafam

Le RGPD, lancé en 2018, donne plus de pouvoir aux régulateurs pour protéger les consommateurs face à la domination de Facebook, Google, Apple et Twitter, lesquels, attirés par une fiscalité avantageuse, ont choisi l’Irlande comme port d’attache. Le règlement prévoit que les régulateurs puissent infliger une amende pouvant représenter jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial de ces groupes.

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Dans le cas de Facebook, les données piratées en question ont été en partie publiées sur un forum de hackers début avril et est le fait d’« acteurs malveillants », avait expliqué Facebook.

L’Union européenne et certains pays membres ont multiplié ces dernières années les contentieux avec les géants américains du numérique sur la protection des données personnelles mais aussi sur la fiscalité, ou les abus de position dominante, entre autres.


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