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Reine Elizabeth II placée sous surveillance médicale : quels sont les signes qui témoignent de la santé fragile de la monarque de 96 ans ?

Les médecins de la reine Elizabeth II sont « préoccupés » par son état de santé. Selon un communiqué transmis jeudi 8 septembre par Buckingham Palace, ils ont recommandé que la reine de 96 ans « reste sous surveillance médicale », dans son château de Balmoral, en Ecosse, où elle passe traditionnellement ses vacances.

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Son héritier, Charles, 73 ans, est arrivé avec sa femme Camilla à Balmoral, ainsi que sa fille, la princesse Anne. Ses deux autres enfants, les princes Andrew et Edward étaient en route en début d’après-midi. Son petit-fils William, deuxième dans l’ordre de succession, était aussi attendu sur place. Son frère Harry, avec son épouse Meghan Markle, qui vivent en Californie mais devaient participer à une cérémonie à Londres jeudi soir, ont pris la direction de l’Ecosse.

Pour Jonny Dymond, un correspondant royal de la BBC interrogé jeudi par Radio 4, « le fait que la famille se rassemble à Balmoral témoigne du sérieux de la situation. » Car plusieurs alertes, ces derniers mois, indiquaient une dégradation de son état de santé. 

Une hospitalisation en octobre et des signes de faiblesse

Il y a un peu moins d’un an, le peuple britannique avait vécu une première frayeur, avec l’hospitalisation d’Elizabeth II, à Londres, dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 octobre. Aucun détail n’avait été fourni par Buckingham Palace sur cette hospitalisation – la première depuis 2013. « C’est une femme forte, elle va s’en remettre », témoignait alors une passante au micro de France 2

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La reine avait alors montré des signes de faiblesse, s’appuyant sur une canne le 12 octobre – une première en public. La monarque n’avait cependant pas ralenti le rythme : dans les trois semaines précédant son hospitalisation, elle avait enchaîné pas moins de 14 événements. « L’âge l’a rattrapée, elle va être obligée de tenir compte de l’avis de ses médecins pour la première fois de son règne », commentait son biographe, Marc Roche.

Quelques mois plus tard, en février, la reine a contracté le Covid-19, mais s’est rapidement rétablie, après avoir connu des symptômes légers. Les inquiétudes de la presse britannique se portent plutôt, dès lors, vers des « problèmes de mobilité ». Fin août, les tabloïds évoquent « un changement ces dernières semaines. »

Des engagements annulés et des réunions reportées 

Signe de sa santé déclinante, la souveraine de 96 ans a ensuite considérablement limité ces apparitions publiques ainsi que ces déplacements : mardi, c’est depuis son lieu de villégiature écossais de Balmoral – et non à Londres, à Buckingham Palace comme le veut l’usage – qu’elle a officialisé la nomination de Liz Truss au poste de Première ministre. Son 15e chef de gouvernement en 70 ans de règne. Souriante mais diminuée, la monarque était apparue s’appuyant sur une canne, serrant la main de la nouvelle dirigeante. Une apparition qui ne permet toutefois pas de dissiper les inquiétudes formulées ses derniers mois par les observateurs de la couronne. 

Au lendemain de cette rencontre avec Liz Truss, la reine Elizabeth II a reporté, mercredi, la tenue d’un Conseil privé, un organe consultatif royal auquel peuvent participer des centaines de personnes, y compris des leaders politiques et religieux. Selon un porte-parole du Palais, ces médecins lui avaient conseillé de se reposer « après une journée bien remplie ». Cette réunion, qui devait avoir lieu dans la soirée en virtuel, « sera réorganisée », a précisé cette source sans plus d’information. 

Au début de l’été, la reine a notamment évité la plupart des festivités organisées du 2 au 5 juin à l’occasion de son jubilé de platine, ne se montrant que brièvement au balcon du palais de Buckingham devant des dizaines de milliers de personnes, le temps de saluer la foule et d’écouter l’hymne, God Save The QueenAvec 70 ans de règne à son actif, la monarque en exercice la plus âgée du monde n’avait assisté ni à la cérémonie religieuse, ni à ses bien-aimées courses hippiques, pas plus au concert géant devant son palais. Elle ne s’était même pas exprimée en public : un message la disant « profondément touchée » par la ferveur de ses sujets et signé de sa main, avait simplement été transmis par le palais. 

Reine Elizabeth II : une apparition majestueuse pour la dernière journée de son jubilé
FRANCE 2

A la fin du mois de juin, elle était toutefois apparue à l’occasion d’un défilé des forces armées devant son palais de Holyroodhouse à Edimbourg, en Ecosse. 

Ses missions déléguées à son fils Charles

Depuis des mois, la reine d’Angleterre a délégué une part croissante de ses fonctions à son fils Charles, héritier de la couronne. C’est lui qui, en mai, a prononcé à sa place pour la première fois le discours du trône au Parlement, l’une de ses fonctions constitutionnelles essentielles. Un passage de relais qui s’inscrit alors dans une volonté de déléguer de plus en plus de tâches essentielles à son fils, ainsi qu’à son petit-fils, tous deux devenus Counsellors of State, un statut permettant d’assurer les fonctions de la reine en cas d’empêchement, explique CNN.

En plus de son discours au Parlement, Charles a ainsi fait cette semaine-là une apparition à l’université d’Oxford, une visite dans un magasin du sud de Londres et accueilli à Buckingham Palace les invités d’une traditionnelle « garden party ».


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