A la Une

Ferrand, Castaner, Bourguignon : ces ténors de la macronie qui ont été recasés

Depuis le début du second mandat du chef de l’État, les nominations d’anciens barons du parti présidentiel se succèdent, détaille « Le Monde ».

Par

Jean Castex, Christophe Castaner ou encore Richard Ferrand ont fait l'objet d'une grande attention de la part du chef de l'Etat depuis la fin de leur mandat politique.
Jean Castex, Christophe Castaner ou encore Richard Ferrand ont fait l’objet d’une grande attention de la part du chef de l’État depuis la fin de leur mandat politique. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Temps de lecture : 3 min

Il expliquait vouloir « aider » les élus et ministres de sa majorité à retrouver un emploi, il semblerait bien qu’Emmanuel Macron renvoie l’ascenseur à de nombreux compagnons de route. Dernier exemple en date, la nomination de Jean Castex à la tête de la RATP. Or, comme nos confrères du Monde le remarquent, cette désignation – qui doit être validée par des commissions parlementaires – n’est qu’une parmi tant d’autres.

« Je considère que nous avons un devoir : c’est de vous aider à retourner dans la vie extra-politique dans laquelle vous étiez avant. Nous vous devons de vous accompagner dans cette période. C’est une condition qui nous permet d’être demain crédibles pour demander à d’autres de s’engager […]. Je serai toujours là. » Ces phrases ont été prononcées par Emmanuel Macron, le 29 août dernier, dans les jardins de l’Élysée, face aux élus de son parti présidentiel battu lors des législatives de juin 2022. Depuis, nombre de ces membres de la majorité défaits – ou non reconduits – ont retrouvé un poste.

Bien qu’il n’ait perdu aucune élection, Jean Castex en a profité quelques semaines après son départ de Matignon. Avant d’être nommé à la RATP, l’ex-Premier ministre avait été désigné président de l’Agence de financement des infrastructures de transport. Reconversion tout aussi rapide pour Emmanuelle Wargon, ancienne ministre du Logement durant le premier quinquennat. Elle est désormais la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Pour autant, sa nomination avait provoqué quelques remous. Les députés avaient ainsi majoritairement voté contre son arrivée à la tête de la CRE, mais pas suffisamment pour bloquer la nomination.

À LIRE AUSSIJean Castex à la RATP, un choix qui déraille déjà

Castaner, entre le port de Marseille et Monaco

L’ancien patron des députés LREM (devenu depuis Renaissance) Christophe Castaner, lui, devrait prendre la direction du Sud-Est. Il a été nommé, mi-octobre, à la présidence du conseil de surveillance du Grand Port maritime de Marseille. Un poste « bénévole », assure-t-on. Face à une levée de boucliers des syndicalistes du port, sa prise de fonction a été reportée à la fin du mois de novembre. D’autant que, selon nos informations, l’ex-ministre de l’Intérieur serait intéressé par le ministère d’État à Monaco. Une information niée par l’ancien élu des Hautes-Alpes.

D’autres « recasages » ont eu lieu en dehors des radars. Ainsi, Bérangère Abba – secrétaire d’État à la Biodiversité – est désormais membre du Comité national de la biodiversité, un organe consultatif. De son côté, l’éphémère ministre de la Santé Brigitte Bourguignon a, elle, pris la direction de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Agnès Buzyn, ministre au début du premier quinquennat, a, de son côté, été nommée à la Cour des comptes.

Jean-Michel Blanquer a été, un temps, pressenti pour la présidence du château de Versailles. Néanmoins, jusqu’ici, la présidence de la République et les services d’Élisabeth Borne nient une telle nomination. L’ancien ministre de l’Éducation est loin de l’oisiveté. Il a repris le chemin des amphithéâtres de l’université Panthéon-Assas début septembre, en tant que professeur de droit constitutionnel. De son côté, Amélie de Montchalin – qui a fait un bref passage au ministère de la Transition énergétique – affiche ses ambitions. Selon ses proches, elle souhaiterait prendre les rênes d’un établissement public.

À LIRE AUSSIBaromètre Ipsos- « Le Point » : Macron et Borne dans la nasse sociale

Enfin, l’ancien président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand aurait refusé plusieurs propositions, selon nos confrères. Emmanuel Macron avait glissé le nom de l’ancien député breton pour prendre la tête de l’Office national des forêts. Pour l’heure, il reste président du bureau exécutif de Renaissance.


Continuer à lire sur le site d’origine