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Décarbonation : Emmanuel Macron apporte « une vraie perspective d’espoir », salue le maire de Dunkerque Patrice Vergriete

« Ce qu’est en train d’apporter Emmanuel Macron, ce ne sont pas simplement des emplois de court terme. C’est une vraie perspective d’espoir », a salué mardi 8 novembre sur franceinfo Patrice Vergriete, maire DVG de Dunkerque, alors qu’Emmanuel Macron a proposé un pacte de décarbonation aux industriels les plus émetteurs de CO2 en France, avec un doublement de l’aide publique à 10 milliards d’euros en échange d’un doublement de leur effort en la matière. Patrice Vergriete voit dans les annonces du chef de l’État un « nouvel espoir d’une industrialisation » de la France. Il plaide par ailleurs à un « travail collectif » entre les industriels.

franceinfo : Est-ce que vous travaillez déjà, en tant qu’élu local, à cette décarbonation du site industriel de Dunkerque qui regroupe plusieurs entreprises dites polluantes ?

Patrice Vergriete : Émetteurs de CO2 ne veut pas forcément dire polluants. On y travaille depuis très longtemps, depuis 2015. Avec des industriels, on a voulu se rassembler, acteurs politiques, acteurs économiques, pour se dire que pour réindustrialiser la France, et en particulier le bassin dunkerquois. Il fallait regarder l’avenir, il fallait essayer d’anticiper les enjeux qui allaient être les plus importants pour l’industrie de demain.

« Ces enjeux, c’est évidemment de respecter davantage l’environnement, et la crise climatique, donc la décarbonation de l’industrie. On constitue un laboratoire de la décarbonation industrielle. »

Patrice Vergriete, maire DVG de Dunkerque

à franceinfo

On est aussi le site le plus émetteur en France. On a aussi cette responsabilité d’être en avance par rapport aux autres. Et cela porte aujourd’hui ses fruits. On voit à la fois des filières émergentes arriver sur le territoire dunkerquois, notamment les batteries électriques, et des grands sites émetteurs de CO2 comme ArcelorMittal vivre une véritable révolution des process de production industrielle.

Le site industriel à Dunkerque est l’un des plus gros émetteurs en France. Comment faites-vous pour baisser les émissions de CO2 ?

Il y a plusieurs choses qui doivent être mises en place. D’abord, il y a un travail des industriels eux-mêmes qui doivent réussir à faire évoluer leur process de production pour que cela émette moins de CO2. Mais il y a aussi un travail collectif à faire. Par exemple, quand Verkor est venu s’installer sur le territoire dunkerquois, ce qui l’intéressait c’est d’avoir des batteries les moins carbonées du monde. Et pour ce faire, il faut de la chaleur décarbonée. Comment on fait de la chaleur décarbonée ? En la récupérant sur les industries voisines. Donc en jouant collectif, en se faisant que la ressource dont ne veut plus une entreprise puisse être utilisée comme une ressource positive d’une autre entreprise, cela permet à la fin d’avoir plus d’efficacité en matière de CO2. Et c’est plein d’autres exemples de cette nature qui permettent à un bassin industriel de devenir beaucoup moins émetteur de CO2.

Est-ce que c’est pourvoyeur d’emplois pour Dunkerque et sa région ?

C’est surtout le nouvel espoir d’une industrialisation. Pendant 30 ans en France, on a abandonné notre industrie, on a abandonné les bassins industriels, on les a laissés à leur sort. Il faut être très clair par rapport à ça. Et là, je vois avec Emmanuel Macron une nouvelle ambition industrielle en regardant l’avenir, en regardant l’industrie qui va être compétitive dans les 20 ou 30 prochaines années. Ce qu’est en train d’apporter Emmanuel Macron, ce n’est pas simplement des emplois de court terme. C’est une vraie perspective d’espoir.

Le bassin industriel dunkerquois a perdu pendant presque 30 ans d’affilée des emplois. Et là on est en train de vivre une période extraordinaire où l’on nous annonce à peu près à 16 000 emplois créés sur le bassin dunkerquois dans les cinq années qui viennent, grâce à ce pari de la décarbonation, parce qu’on a réussi à réindustrialiser le pays. Ce sont aussi des enjeux de souveraineté. Emmanuel Macron l’a dit, cela permet aussi d’avoir la maîtrise d’un certain nombre de biens essentiels. Je vous rappelle que pendant la crise sanitaire, on ne produisait plus de masques, plus de paracétamol en France. On s’est rendu compte qu’on était peut-être allé un peu trop dans la désindustrialisation du pays.


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