A la Une

La Cour de révision annule la condamnation pour viol de Farid El Hairy prononcée en 2003, après la rétractation de son accusatrice

La jeune fille qui l’avait accusé en 1998 a reconnu avoir menti, dans une lettre envoyée en 2017 au procureur de la République de Douai. L’homme de 41 ans devient le douzième réhabilité depuis 1945.

Article rédigé par

France Télévisions

Publié le 15/12/2022 09:22 Mis à jour le 15/12/2022 10:39

Temps de lecture : 1 min.

La Cour de révision a annulé, jeudi 15 décembre, la condamnation pour viol et agressions sexuelles de Farid El Hairy, 41 ans, jugé coupable en 2003 par la cour d’assises des mineurs de Douai, a appris franceinfo. Il devient le douzième réhabilité depuis 1945. « L’affaire est terminée par cette décision, qui vous lave de toute accusation », a ajouté la Cour.

« Après 24 ans de souffrance, je ne sais pas trop quoi dire », a déclaré Farid El Hairy, à la sortie de l’audience. « Tout ce que je peux dire, c’est que je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu. » Il va porter plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre son accusatrice et demander une réparation à l’Etat, selon les informations de franceinfo.

En 1998, Julie D., âgée de 14 ans à l’époque, avait accusé l’adolescent alors âgé de 17 ans de l’avoir violée et agressée à Hazebrouck (Nord). Lui avait toujours nié les faits. « C’est impossible ! Je n’ai jamais eu de rapport sexuel ! » avait-il notamment déclaré.

Farid El Hairy a été jugé coupable et condamné en décembre 2003 à cinq ans de prison, dont quatre ans et deux mois avec sursis, de quoi couvrir sa période de détention provisoire. Inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles et violentes, il est alors contraint de pointer tous les ans à la gendarmerie. Quant à ses parents, ils sont condamnés à verser 17 000 euros de dommages et intérêts à la plaignante.

Son accusatrice avait ensuite reconnu avoir menti, dans une lettre envoyée en 2017 au procureur de la République de Douai. Elle y indiquait avoir en réalité été violée dans son enfance par son grand frère, contre qui elle a fini par déposer plainte. Le procureur général de Douai avait alors initié la procédure en révision.


Continuer à lire sur le site France Info