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Des bébés échangés à la naissance dans un grand hôpital bulgare

Des tests ADN ont révélé que deux nourrissons avaient été échangés à la naissance dans un grand hôpital bulgare, à Sofia, rapporte la chaîne bTV.

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Des nouveau-nes photographies dans une maternite de Sofia, en Bulgarie, le 14 octobre 2022.
Des nouveau-nés photographiés dans une maternité de Sofia, en Bulgarie, le 14 octobre 2022. © NIKOLAY DOYCHINOV / AFP

Temps de lecture : 2 min

En Bulgarie, deux bébés nés dans un grand hôpital de Sofia ont été échangés à la naissance après leur passage en pouponnière, rapporte la chaîne nationale bTV. L’une des mamans a eu des doutes récemment en constatant que son bébé lui ressemblait peu, à elle comme à son compagnon. Elle a procédé à un test ADN et le résultat a confirmé ses doutes. L’enfant dont elle s’occupe depuis des semaines n’est biologiquement pas le sien. Le parquet de Sofia a ouvert une enquête pour déterminer les responsabilités de chacun. Selon bTV, le procureur adjoint Ivan Stefanov a confirmé que la deuxième mère a bien accepté le test ADN.

En Bulgarie, les bébés sont placés quelques heures en pouponnière après leur naissance. C’est une mesure quasi obligatoire contre laquelle les parents ne peuvent rien faire. Selon Maria Petrova, une avocate spécialisée en droit médical interrogée par bTV, les maternités bulgares ne prévoient pas, pour la plupart, de peau à peau et le père doit payer des frais supplémentaires pour assister à l’accouchement. « Les parents ne peuvent bien souvent pas voir tout de suite leur bébé à la naissance, surtout en cas de césarienne », a-t-elle précisé.

Les bracelets des mères échangés

Pour éviter tout problème à la naissance, la maternité équipe le bébé et la maman d’un bracelet avec un numéro. Et c’est à ce niveau-là qu’il y a eu un problème lors de la venue au monde de ces deux bébés : « Les bracelets des bébés étaient les bons, mais ceux des mères ont été échangés », a expliqué le procureur adjoint sur bTV.

À LIRE AUSSIMaternités, le tabou des maltraitancesPour l’heure, aucune restitution des bébés n’est prévue. Les enfants vont rester avec leurs parents légaux, ceux inscrits sur les actes de naissance, au moins jusqu’à la fin de l’enquête. Sevda Mihailova, la mère qui a appris la nouvelle après la visite d’un avocat chez elle, une fois que la première avait effectué un test ADN, s’est exprimée dans les médias bulgares. Et elle n’a pas l’intention de revenir en arrière : « Mon enfant va bien, je me battrai jusqu’au bout devant les tribunaux. »

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