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Crise au PS : résultat « incontestable », « passage en force »… Que va-t-il se passer maintenant ?

Alors qu’un congrès se prépare à Marseille du 27 au 29 janvier, un élu du Parti socialiste promet déjà « une boucherie ».

Dans la confusion la plus totale. En fin d’après-midi dimanche 22 janvier, Corine Narassiguin, numéro 2 du PS, prend la parole lors d’une conférence de presse : « J’ai le plaisir de vous dire qu’Olivier Faure est bien confirmé réélu Premier secrétaire du Parti socialiste. » Pour le camp d’Olivier Faure, la chose est entendue.

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La commission chargée de traquer les éventuelles irrégularités a terminé ses travaux, les résultats sont là et toutes les fédérations ont pu être passées en revue. Selon la commission de récolement, Olivier Faure, Premier secrétaire sortant, l’emporte avec 51,09% des voix contre 48,91% pour Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, selon un communiqué du PS. « Je n’ai aucun doute, il y a un résultat qui est incontestable », a assuré Olivier Faure au micro de franceinfo le lendemain, lundi 23 janvier.

« C’est factuellement faux. On n’a pas du tout examiné tout ce qui avait été mis sur la table », a pourtant maintenu le sénateur David Assouline qui représente Nicolas Mayer Rossignol, maire de Rouen et adversaire d’Olivier Faure dans cette élection. Il assure que les travaux se sont arrêtés au Pas-de-Calais, au moment où le camp Faure aurait proposé un vote sur les résultats. Lui, ainsi que les autres émissaires du maire de Rouen, ont quitté donc la salle après un communiqué officiel du PS réaffirmant la victoire d’Olivier Faure. 

« Une boucherie » à Marseille

Nicolas Mayer-Rossignol dénonce, lui, un « passage en force » et demande que la commission poursuive ses travaux. Les proches du patron du PS critiquent, quant à eux, une « tentative de déstabilisation ». Un cadre socialiste estime que le PS a produit ce week-end un nouvel épisode d’une « comédie dramatique ».

Olivier Faure a invité Nicolas Mayer Rossignol, ainsi que Hélène Geoffroy – leur adversaire du premier tour –, à une rencontre lundi à Paris. Pour l’instant, le maire de Rouen n’a pas dit s’il rendra ou pas. Ils doivent se rencontrer pour préparer le congrès à Marseille dans quatre jours, date où les délégués nationaux devront confirmer le vote des militants. Un élu PS promet déjà « une boucherie ». À ce stade, tous les camps promettent de s’y rendre.

Rappelons enfin que, sur le fond, l’enjeu principal de ce scrutin : continuer à prendre part à l’union de la gauche, la Nupes, pour Olivier Faure ; ou se faire le porte-voix de ceux qui veulent plus d’autonomie, pour Nicolas Mayer Rossignol. Au-delà des batailles de chiffres, c’est bien sur une ligne stratégique que le PS est en train de se couper en deux. 


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