Economie

L’œil du marché : « L’épidémie revient au second plan, en tout cas à court terme »

La Bourse de Paris remontait à l’ouverture (+0,38%), confortée par la retombée des craintes liées au variant Omicron en attendant principalement les chiffres de l’inflation américaine vendredi, point d’orgue de la semaine. A 9H35, l’indice CAC 40 avançait de 26,67 points à 7041,24 points au lendemain d’un recul de 0,72 % suivant deux séances de forte hausse. A ce stade, l’indice affiche une hausse de 3,96% depuis le début de la semaine.

« L’épidémie revient au second plan, en tout cas à court terme », selon Tangi Le Liboux, analyste chez Aurel BGC. Et ce, même si plusieurs pays ont pris de nouvelles mesures de restrictions sanitaires, dont le Royaume-Uni mercredi.

Maintenant qu’ils sont plus ou moins rassurés au sujet d’Omicron, qui d’après l’OMS provoquerait des symptômes moins graves que le variant Delta, le plus répandu actuellement, les intervenants de marché vont pouvoir se concentrer à nouveau sur les données économiques.

En Chine, les prix à la consommation, principale jauge de l’inflation, ont connu en novembre leur plus forte progression depuis 15 mois, avec une hausse de 2,3% sur un an, légèrement moins importante qu’escompté. Quant aux prix à la production, ils se sont légèrement tassés le mois dernier, mais moins que prévu, avec une progression de 12,9% sur un an après 13,5% en octobre.

« La séance du jour est sans enjeux ou presque, avant les chiffres de l’inflation américaine demain, qui précéderont la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (FOMC) la semaine prochaine, dernier grand-rendez-vous de l’année sur les marchés », souligne Tangi Le Liboux.

Aux Etats-Unis, une croissance robuste et une baisse du chômage sont reléguées au second plan par une poussée d’inflation qui inquiète les ménages. Dans ce contexte, le marché s’attend toujours à une accélération de la diminution des achats d’actifs de la Réserve fédérale américaine qui pourrait être officialisée à l’occasion de la réunion des 14 et 15 décembre.

Cette tendance haussière s’appliquait aux autres marchés européens, la Bourse de Francfort prenant 0,17 % avec un DAX à 15 714,10 points. A la Bourse de Londres, le FTSE-100 avançait de 0,22 % à 7 353,16 points. Même chose pour la Bourse de Bruxelles, où le Bel 20 s’appréciait de 0,38 % à 4 202,70 points.