Pourquoi la science de la « nature humaine » n’est pas à craindre
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Censurer des études sur la biologie des différences cognitives et comportementales n’empêchera pas les injustices qu’elles pourraient indûment justifier.
Iris Berent* (traduction par Peggy Sastre)
Temps de lecture : 7 min
Devenir parent, c’est souvent commencer à se poser des questions sur la nature humaine. Si vous avez des enfants, vous avez peut-être remarqué très tôt leurs différences. La première fois que mon fils a entendu de la musique, ses yeux se sont écarquillés, comme s’il fixait les notes dans l’air. Ma fille, elle, avait manifestement un truc pour les interactions sociales. À 3 mois, cette chipie se servait de son unique dent pour me mordre et observer ma réaction. Pas étonnant que mon fils soit devenu compositeur et que ma fille ait opté pour la psychologie.
Sont-ils nés comme ça ? La nature façonne-t-elle ce que nous sommes ? Depuis l’avènement des sciences cognitives, des neurosciences et de la génétique du comportement, ce questionnement immémorial se déploie dans un épais corpus scientif…
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