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Etes-vous prêts à relever le défi du « Dry January », le mois sans alcool ?

Après les écarts des fêtes, place à l’abstinence ? Ce concept a été imaginé par une association britannique afin d’encourager les participants à mieux contrôler leur consommation d’alcool. 

Et si, après les réveillons, vous mettiez votre corps au repos et arrêtiez l’alcool pendant un mois ? C’est le défi lancé en 2013 par l’association britannique Alcohol Change UK, qui propose (en anglais) chaque année de participer au « Dry January » (« Janvier au sec »). La consigne est claire comme de l’eau de roche : pas la moindre goutte d’alcool entre le 1er janvier et le 1er février. Les enjeux sont réels à moyen terme, affirment les promoteurs de ce défi : six mois après cette abstinence temporaire, 72% des « finishers » (ceux qui parviennent à tenir un mois) avaient une consommation d’alcool jugée plus saine et responsable, selon une étude (en anglais) de l’université du Sussex menée sur 800 participants.

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« La participation au « Dry January » entraîne une réduction de la consommation d’alcool (…) chez tous les répondants six mois après – qu’ils aient ou non réussi à finir le mois, souligne le Dr Richard de Visser, mais ces changements sont plus significatifs chez les participants qui ont relevé le défi avec succès ». Mais ce « Dry January » a pour avantage d’améliorer la qualité du sommeil de 71% des participants. Le concours a également le mérite d’accroître l’énergie des adeptes de la diète (67%), de faciliter leur perte de poids (58%) et d’augmenter leur concentration (57%) et la qualité de leur peau (54%). Cerise sur le gâteau, le défi permet à 88% des participants de réaliser des économies financières.

Ces effets bénéfiques auraient convaincu 5 millions de Britanniques de jouer le jeu en 2018, selon des chiffres – difficiles à vérifier – communiqués par l’association Alcohol Change. « C’est une initiative très positive, fédératrice et pas moralisatrice », estime Jean-Michel Delile, président de la fédération Addiction, interrogé par Le Parisien. « C’est adapté aux pays anglo-saxons, où la consommation d’alcool se fait principalement le week-end. La transposition est difficile en France, où la consommation est lissée sur la semaine », estime ce dernier, tout en ajoutant qu’il est possible d’inventer ses propres règles en excluant, par exemple, la consommation d’alcool deux ou trois jours par semaine.

Ne pas boire d’alcool pendant un mois nous montre que nous n’avons pas besoin d’alcool pour nous amuser, nous détendre et avoir des relations sociales. Le reste de l’année, nous sommes mieux à même de prendre des décisions sur notre consommation.Richard PipperAlcohol Change UK

Les experts recommandent aux femmes de ne pas consommer plus de deux unités d’alcool en moyenne par jour, et trois pour les hommes. Les participants à l’étude de l’université du Sussex, eux, ont consommé de l’alcool en moyenne 3,3 jours par semaine, en août 2018, contre 4,3 auparavant. Pas encore convaincus ? Sachez qu’une application (iOS et Android) a été développée pour calculer le nombre de calories et la somme d’argent économisés. De quoi convaincre un peu plus les réfractaires d’entrer dans la nouvelle année du bon pied et sans tituber.


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